
PHOPUIÉTKS piiYsrorns d e s n i lAl rPIGNONS.
CHAPITRE H.
PROPMÉTÉS PHYSIQUES DES CHAMPICHOWS.
Bien que certaines espèces de champignons paraissent
assez compliquées dans leur organisation, toutes ces p iau les
cependant ne sont, en dernière analyse, composées que
d ’un seul élément anatomique, le tissu cellulaire; c ’est-à-
dire q u ’elles sont uniquement formées de fihres entrelacées
les nues dans les autres, et laissant entre elles des espaces
ou -vaciiolos plus ou moins irréguliers, tantôt arrondis,
tantôt allongés, qui communiquent les uns avec les autres.
Cette disjiositiou en cellules de la trame, ou tissu de tous
les organes des champignons, a fait ranger ces plantes dans
la classe des végétaux cellulaii'es.
I.es champignons sont intermédiaires entre les algues
et les lichens, autres plantes cellulaires. La transition do
certains champignons aux algues et aux lichens est même
tellement insensilile, q u ’aujourd’hui encore les botanistes
sont dans le doute si telle plante, qui est regardée par quelques
savants comme un véritable champignon, ne serait
pas plutôt une algue ou un lichen. Linné et d ’autres botanistes
se demandaient si ces êtres placés sur la limite des
deux règnes, végétal et animal, ne devaient pas former
un règne à part, que l ’on aurait appelé fongique, et tenant
le milieu entre les doux autres.
I.a création d e c e règne peut paraître étrange; l ’est-elle
beaucoup plus que celle d ’un régne humain, proposé dans
ces derniers temps par quelques savants, et que d ’autres
savants ont admis avec empressement?
Si les éléments qui entrent dans la composition des
cliarapignons sont d ’une simplicité extrême, il n ’en est pas
moins vrai que ces plantes présentent une grande variété
de forme, de taille, de consistance, de couleur, d ’odeur et
(le saveur.
Presque toutes, au sortir de terre ou de l ’habitat q u ’elles
ont choisi ou accepté, sont .sphériques; mais, à mesure
q u ’elles se développent, elles prennent la forme qui caractérise
le genre et souvent même l ’espèce auxquels elles
appartiennent. Elles affectent celle d ’une cloche, d ’une
omlirelle, d ’un disque aplati, ou même d ’un entonnoir
dans les Agarics; celle d ’une coupe, dans les Pezizes; celle
d une massue ou de rameaux imitant le corail, dans les
Clavaires; celle d ’une mitre dans les Helvelles; celle d ’une
croûte étalée dans quelques Pôlypores et Théléphores;
celle d ’alvéoles dans les Morilles, Favolus, Hexagona; celle
d ’un grillage dans les Clathres. Les Cyathcs, les Nidulaires,
ressemblent à des nids dans lesquels on croirait voir dos
oeufs : les Spumaires ont l ’aspect de l ’écume ou d ’une gelée
blanche. Diverses Tremelles ont l ’apparence du cerveau,
du mésentère : les Phallus, les Verpa, ont la forme
étrange que rappelle leur nom.
Certains champignons atteignent des grosseurs considérables.
r. Agaric fausse Oronge, l ’Agaric élevé, se font remarquer
par leur grande taille. Le Bolet comestible et le
Bolet à gros pied, B. pachypus, F r ., se distinguent aussi par
leur volume, de même que certains Polypores. Berkoley
cite le cas d ’un Polypore squammeux qui avait atteint, en
trois semaines, une périphérie de 7 pieds 5 pouces anglais,