
LUS CilAMlMGNONS.
i
'i
T\'
sur uu ])oint de sa surface la trace de sou insertion sur le
filament du baside, et probablement aussi celle de son insertion
dans la tlièque. Le nucléus est le noyau, le centre
de la spore.
Les spores affectent des couleurs variées q u ’elles communiquent
presque toujours à l ’iiyménium ; c ’est-à-dire à la
membrane qui constitue ou revêt les feuillets des Agarics,
les aiguillons des Hydnes, les tubes des Bolets. Elles sont
blanches, roses, jaunes, ferrugineuses, fauves, b run-pourpre
OLi même noires, selon les espèces.
Ce n ’est pas tout d ’abord que les spores prennent leur
couleur et q u ’elles la donnent à l ’hyménium. Dans les Agarics
appartenant à la division des Pratelles, les spores, d ’a bord
lilas ou violacées, deviennent noires à la maturité de
la plante; les feuillets suivent leu rm od ed e coloration. H eu
est de même des Coprins, qui, dans leur jeune âge, ont les
.spores et les feuillets rosés ou d ’un gris cendré, et qui plus
tard les ont d ’uu noir foncé. Du reste, la couleur de l ’hy-
méninm n ’est pas nécessairement sous la dépendance des
spores ; plusieurs Agarics ont les feuillets colorés et les
spores blanches.
La couleur des spores, bien que variable selon l ’âge de
la plante, est assez constante dans les champignons adultes
pour que le professeur Fries et d ’autres mycologistes aient
c ru pouvoir fonder sur elle les principales subdivisions
q u ’ils ont établies dans le genre Agaric.
Les spores de quelques champignons ont une odeur et
une stiveur particulières.
Par les temps humides, quelques champignons sont re couverts
d ’une matière visqueuse qui rend leur superficie
toute gluautei D ’autres, au contraire, se recouvrent à leur
maturité d ’une sortejde poussière farineuse, qui u ’estpas sans
analogie avec l ’espèce de cire qui recouvre certains fruits.
CHAPITRE m.
PHYSIOLOGIE DES CHAMPIGNOMS.
Bien que les champignons passent généralement pour
des jilantes agames, c ’est-à-dire dépourvues d ’organes
sexuels, quelques botanistes cependant ont cru reconnaître
dans diverses espèces des organes mâles et des organes femelles.
C’est dans les appendices appelés cystides ou anthéridies,
qui se voient seulement dans les champignons d ’un
ordre élevé, q u ’ils ont cru reconnaître les organes mâles ;
mais, les anthéridies ne possédant rien qui ressemble au
pollen des plantes phanérogames, il est difficile d ’admettre
que ces corps soient des organes de fécondation ; ce sont
plutôt, comme je l ’ai dit plus haut, des thèques ou des ba sidies
développés avec exagération, et, par cela même,
avortés.
D ’autres botanistes pensent avoir constaté l ’existence
d organes mâles et d ’organes femelles parfaitement distincts,
et portés par des individus différents, les mâles sur
un pied, les femelles sur iiii autre pied,
Enfin, d ’autres encore auraient vu sur la même plante
des organes séparés d ’abord, qui se rapprochent, se réunissent
et finissent par so confondre pour produire une spore
{b'/zj-gites megalocarpus, Ehr.). Des zoospores, c ’està-dire