l . X F I . l ' E X C E D E L A C U L Ï L ' l i E .
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L ’est assurément, sous le rapport de l ’alimentation, un
résultat favorable que celui de l ’augmentatiou de poids et
de volume de l ’Agaric cultivé ; mais u ’est-il pas à craindre
que l ’emploi prolongé des moyens mis en usage pour obtenir
cette exagération ne finisse aussi par amener une
malad ie , oïdium ou autre cryptogame p a ras ite , qui
ne serait pas moins funeste à ce champignon que celle que
la culture, malheureusement fo r c é e , de la pomme de
terre, de la vigne ou du houblon, a produite, et entretient
depuis plusieurs années d ’uue manière fâcheuse sur ces
plantes ? La nature a des lois q u ’ il n ’est pas permis d ’outrepasser,
mais que l ’homme est toujours disposé à enfreindre.
La culture, ai-je dit, transforme les espèces ; le fait est
incontestable, s ’il est vrai que le Polypore tubérastre,
P o ijporus tuberaster, F r ., dont le mycélium, englobé dans
une masse de terre et de pierres, constitue ce que les Italiens
appellent pielra fu ngaja, champignon cultivé dejruis
longtemps, et regardé par les botanistes comme une espèce
distincte, ue soit eu réalité, comme le prétend le professeur
llanne, que le Polypore pied-de-chèvre, P . Pe s Capræ,
Pers., qui vient en France dans les Vosges, où ou le fait
servir à ralimentation ( i ) .
De même l ’Agaric napolitain, Agaricus nenpolitanus,
Pers., cultivé à Naples sur le marc de café, et regardé ju s que
dans ces derniers temps comme une espèce nouvelle,
ne serait, pour Fries, q u ’uue variété de son Agaricus Cati-
nus,— Ag. infundibidiformis, B u ll.,— lequel vient communément
dans nos bois, en septembre et eu octobre, plus
particulièrement sur les feuilles tombées à terre; mais que
l ’on ue récolte pas, probablement à cause du peu de chair
dont il est revêtu.
F.n adnu'Itant q u ’ il reste de.s doutes sur le type primitif
de ces cliampignoiis, il est permis d ’aftinncr que les espèces
tv})iqucs sout innocentes, tout aussi bien que les variélés
obtenues par la culture.
(!) Hannc, T ra ité su r les Ch am p , comest. e t v é n é n ., p. ob. Fries^ E p icrisis,
p. 72.