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LES CHAMPIGNONS.
DOMMAGES QU’ILS CAUSENT.
fétide lorsqu’elle esU fraielie, ' est produite par ÏUredo
cartes', Dec. {Tilletia caries, Tul.).
La' Rouiiie, autre maladie qui attaque les feuilles, les
gaines des feuilles et ju sq u ’aux tiges des graminées, principalement
celles du froment, q u ’elle épuise même quelquefois,
est produite par Vüredo rubigo vera, Dec. {Tri-
chobasis rubigo vera, Lév.).
\JErgot, qui transforme le grain des céréales, et plus
particulièrement celui du seigle, en une substance compacte,
d ’une nature sèche et grumeleuse, d ’un noir violacé
à sa surface, tandis que l ’intérieur reste blanc, mais
d ’uu blanc terne, est regardé, par quelques botanistes,
comme uu Sclérote, Scierotium ciavus, De c., sorte de
champignon, qui ju sq u ’à présent n ’a pas donné de spores ;
et par AI. Léveillé comme une altération du grain devenu
malade par la présence du Sphaceiia segetu/n, Lév., autre
sorte de champignon.
Le Meunier, le Givre, le Bianc du pêcher, du rosier, du
boub lou, etc ., sont dus à des Érysiplies et à des Oïdium.
Ces champignons parasites, qui presque tous ont l ’apparence
de moisissures, avaient Jusque dans ces derniers
temps assez peu attiré l ’atteiition des cultivateurs ; mais
depuis quelques années que \'Oïdium Tuckeri, Berld.,
attaque la vigne avec tant d ’opiniâtreté, et q u ’un autre
champignon microscopique attaque avec non moins de
persistance la pomme de terre, l ’atteutioii de l ’homme s’est
portée davantage sur ces plantes cryptogamiques : il a dû
chercher à prévenir et à détruire la cause de maladies qui
lu i causent tant de préjudice. Fleureusement il a trouvé
daus le chaulage un moyen de prévenir ou du moins de
restreindre l ’apparition du Charbon et de la Carie, et dans le
soufre uu remède à peu près certain contre l ’Oïdium de la
vigne et le Blanc du pêcher; mais, ju sq u ’à présent, il
n ’en a jias trouvé, de certain du moins, contre la maladie
de la pomme de terre.
Les arbres malades ou languissants, ceux dont le tissu
ligneux est mis à_nu parce que la haclie l ’a mutilé dans
quelques-unes de ses parties, ou parce que la violence du
veut a séparé du tronc quelqu’une de ses principales
branches, servent très-souvent d ’habitat à des champignons,
— Agarics, Polypores, flydnes , — qui, se reproduisant
presque toujours plusieurs années de suite dans
ces plaies, trop lentes à se cicatriser, semblent hâter la
destruction de l ’arbre.
Alais e ’est surtout le mycélium de certains champiguons
qui est préjudiciable aux arbres, aux arbustes et même à
beaucoup de plantes vivaces, dont il attaque les racines.
Les ravages du mycélium sout d ’autant plus graves que
souvent son existence souterraine est méconnue, rien extérieurement
ne la mettant en évidence.
Un arbre languit et meurt sans cause apparente de
maladie : il meurt parce que le mycélium, le blanc d ’un
champignon, a attaqué ses racines. Ou remplace cet arbre
par uu arbre très-saiu, il est vrai, de la même espèce que
celui que l ’on a été obligé d ’enlever, le nouvel arbre languit
et bientôt meurt aussi. On suppose presque toujours
q u ’ il n ’a pas prospéré parce que le sujet q u ’il remplace
avait épuisé le sol des principes nécessaires à sa nutrition.
Sans doute l ’épuisement du sol peut nuire à l ’arbre nou vellement
planté ; mais plus souvent encore celui-ci ne
prospère pas et meurt parce que du mycélium resté en
terre sur des débris de racines de l ’a rbre enlevé a communiqué
une maladie mortelle à l ’arbre qui l ’a remplacé.
Ou sauve les arbres qui languissent sous l ’influence du
mycélium en retranchant en entier la partie de la racine
qui est attaquée, ou bien eu la lavant avec une forte solu