
larves se nourrissent de la substance de la truffe, soit
quTls sortent de le ta t de larve, soit q u ’ils veuillent déposer
leurs oeufs dans les truffes , se tiennent assez constamment
dans leur voisinage. A la fin de l ’automne, au
temps de la maturité des tubercules, le matin, lorsque par
uu temps serein, on voit ces iusectes se balancer en colonnes
dans l ’air ou voltiger en troupes, puis se poser sur
le sol, ou peut être certain q u ’en creusant la terre là où on
les a vus voltiger et se reposer, on découvrira des truffes,
mais qui trop souvent seront gâtées, parce q u ’elles ont
servi à la nourriture de l ’insecte.
Enfin, il est des hommes dont le coup d ’oeil est si exercé,
q u ’ils peuvent dire, à l’inspection d ’nn terrain, s ’il y a là
des truffes et quelle est leur qualité.
C ’est le plus souvent à la profondeur de dix à quinze
centimètres que ces plantes se trouvent enfoncées dans la
terre; quelquefois cependant on en trouve à sa surface,
. qu une force élastique semble en avoir fait sortir.
Les truffes ne venant pas toutes à la même é p o q u e , on
en fait plusieurs récoltes. La première a lieu en aoû t; la
seconde, en octobre ; la troisième et dernière en décembre
et janvier. L est dans ce dernier mois q u ’elles ont plus de
parfum. Les truffes précoces sont fort estimées : en Italie
on les appelle aoûtaines.
CHAPITRE XII.
D E L A C U L T U R E D E S C H A M P lG N O N S .
Le goût que montrent la plupart des hommes pour les
champiguons a dû uaturelleraent les conduire à rechercher
s’ils ne pourraient pas les faire croître et les multiplier
à leur gré, comme tant d’autres plantes qui servent à la
nourriture ; c ’est aussi ce qu’ils ont fait. La culture de ces
plantes n ’est pas du reste un art moderne; elle était déjà
pratiquée chez les anciens. Du temps de Dioscoride, et p ro bablement
bien avant lui, on multipliait artificiellement les
espèces comestibles, e t, comme de nos jours , on en faisait
venir sur couches.
D ’après cet auteur, il suffisait, pour avoir des champignons,
de répandre de l ’écorce de peuplier, réduite en
poudre, sur une couche de terre bien fumée.
Selon Ménaudre, un des procédés mis en usage chez les
Grecs consistait à couvrir de fumier une souche de figuier
et à l ’arroser fréquemment.
On obtenait un résultat semblable, selon Tarentiiuis, en
maintenant constamment humides des cendres de végétaux
exposées en plein air.
Ce même Tarentinus nous dit q u ’au moyen d ’un mélange
de vin et d ’eau chaude dont ou arrose des souches de peu