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58 LES CIIAMPÍGNONS,
C’est là une erreur contre laquelle on ne saurait trop
protester : que l ’argent ou l ’or noircissent ou restent
brillants au contact des champignons, on n ’en peut rien
conclure, ,1’ai essayé ce procédé avec l ’Agaric bulbeux et
divers autres Agarics malfaisants, ils n ’ont nullement noirci
ni l ’or ni l ’argent.
Necher avait avancé que l ’oignon blanc, cnit avec les
rliampignons, devient bleuâtre ou brun, s ’ils sont vénéneux,
tandis q u ’il reste blanc s’ils n ’ont rien de malfaisant,
ha moelle du jonc noircirait aussi dans les mêmes circonstances,
s ’il fallait en croire les observations de certaines
personnes, âlalhenrensement ces assertions ne sont pas
confirmées par l ’expérience.
l.e véritable, le seul moyen peut-être d ’éviter les méprises,
lorsqu’on vent faire usage des champignons, c ’est
d ’apprendre à connaître les caractères qui sont propres à
chaque espèce en particulie r; en d ’antres termes, c ’est
d ’avoir dans la mémoire ou sous les yeux le signalement
ju'écis des espèces ; et, pour cela, il faut les étudier dans
tons les âges et sons toutes les formes q u ’elles peuvent
revêtir ; car pendant leur croissance beaucoup d ’entre elles
changent de forme et de couleur, ce qui rend difficile leur
détermination. Henretix celui qui, pour étudier ces plantes,
peut se procurer des livres dans lesquels elles sout figurées
avec les cotileurs et les proportions qui leur sont propres.
Il sera hien néanmoins, tout en consultant les livres qui
traitent des champignons, d ’avoir recours aux renseignements
que peuvent fournir les hommes qui vivent on
travaillent habituellement dans les forê ts , tels que les
bûcherons, les charbonniers, les marchands de b o is , les
gardes forestiers ; l ’expérience et la tradition ayant appris
à la p lupart d ’entre eux à distinguer les espèces vénéneuses
des espèces alimentaires,
57- À ’i I
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CHAPITRE VII.
T)E LA CO i n ' O S I T I O X CT in UQ TT E D E S C I T V M P I G H O N S .
Plusieurs chimistes des plus distingués se sont occupés,
en France, de l ’analyse chimique des champignons.
Braconnot a fait celle de l ’Agaric volvacé, Agaricus (Vol-
vann) voh’ficeiis, Bull. ; celle de l ’Ag. poivré, Ag. (I.acta-
rins) piperalus. Bull., de l ’Ag. styptique, Ag. (Panus) styp-
ticui, Fr,, du Polypore squameux, Fr. (Bolet du noyer.
Bull.}, du P. officinal, Fr. (B. du mélèze, ,(acq.), du P.
faux amadouvier, P . igniarius, F r ., de la Chanterelle, de
l ’Hydne sinué, de TH. hybrid e. Bull,, //. ve.luUnum, F r .,
du Bolet visqueux, B . viscidus, t.in., du Salyre impudique,
Phallus impúdicas, L in ., de la Pezize noire, Bulgaria
inquinaiis, Fr., et celle des spores de l ’A garic atramentaire,
Ag. (Copriuus) airainenlarius, Bull.
Vauquelin a fait celle du champignon de couche, ‘de
, l ’Agaric bulbeux, Bull., de la fausse Oronge, Bull., de
l ’Ag. théiogale, Ag. (Lactarius) Bull.
Bouillou-Lagrange, celle .du Belct du mé lè ze ; celle du
B. amadouvier, Poiyporus fomenlarius, Fr. ; celle de la
Truffe, Juber cibarium, Lin., laquelle a été aussi analysée
par Robert. Enfin, dans ces derniers temps, M. Gobley,
AL .Iules Lefort et AL Boudier ont répété celle du cham