Certains de leurs vapeurs ressemblent par leur structure aux
bâtiments naviguant sur les lacs et fleuves de l’Amérique
du nord, massifs, et surmontés d’un énorme balancier oscillant
qui actionne les roues. Cette année même, les négociants
français de Shanghaï ont résolu de fonder une compagnie
par actions. Par suite de la prospérité des autres compagnies,
les fonds ont été vite trouvés, et bientôt le pavillon
français fera son apparition, dans le Yang-tse, sur des bâti-
mênts autres que des bâtiments de guerre. On espere attirer
les passagers par des aménagements confortables et surtout
par une bonne cuisine française. Cette conquête-là n’est pas
impossible.
X
LA VALLÉE DU YANG-TSE — LES RAPIDES ( i )
Quand on parle de la vallée du Yang-tse, il est rare qu’on
e représente, dans toute son ampleur, ce fleuve immense qui,
lé dans le Tibet, s’en va jusqu’à la mer, traversant le Yunnan,
e Setchouen, les deux Hou, le Ngan-Hoei et les provinces
iu Kiang. Ce simple énoncé des provinces les plus riches et
ies plus fertiles de la Chine est éloquent. Prétendre au pro-
-ectorat de la vallée du Yang-tse, c’est élever son ambition
jusqu’à la domination absolue sur tout l’empire du Milieu,
;ar chacun des affluents du fleuve, dont beaucoup sont navigables
pour des vapeurs de quelque importance, fait arriver
à la grande voie de communication les produits d’autres
régions fertiles et commerçantes. Pour ne citer que deux
exemples, le Han, dont l’embouchure est à Hankéou en face
d’Outchang, relie au Yang-tse la province du Chen-si. Le
lac Poyang, le lac Toungting et les rivières qui les forment,
drainent tous les produits des provinces du Sud sans
communication avec la mer.
Pourtant, de cette nomenclature, il ne faudrait pas déduire
que le Yang-tse présente sur tout son parcours une égalé
.«ont mç avancé au delà de Hankéou,(l) Le Charner ne officier du Char rcieert tee t realmatii odne
offrirait * £ reprodtllre cet extrait d'un article aei la Revue r auteur. ne