VII
UN DÉJEUNER CHEZ. LE GÉNÉRAL TCHENG-KI-TONG
DÉPART POUR TAKOU
Que de boeufs! que de boeufs! J’en suis à mon 2353e.
Quant aux tonnes de charbon, plus de 15,000 certainement;
je ne les compte plus. L ’amiràl Pottier a écrit au commandant
Baëhme que nous étions chargés d’un important service
de surveillance. Et que pouvons-nous bien surveiller? A'
deux pas de nous, on fabrique des armes pour le Nord, on
expédie des munitions, et nous laissons tout passer avec une
bénignité admirable.
La Surprise vient de remonter le Yang-tse, jusqu’à Nankin
et Hankéou, histoire d’apprendre aux gens de là-bas
les couleurs dé notre drapeau. Elle a rencontré une escadre
chinoise assez forte, et reconnu nombre de forts bien armés.
Nos amis ont été heureux de trouver à Hankéou le commerce
français représenté par des jeunes gens nombreux
et actifs, et se développant tous les jours à la barbe des
Anglais, réduits à hier doux.
Je serais ingrat si je ne signalais un déjeuner intime
chez Tcheng-Ki-Tong, général chinois qui fit parler de lui
jadis à Paris, où il était attaché militaire à la légation de
Chine (1). Il a publié, dans le Temps, sur la littérature et les
(1) Il y fut nommé en 1884, après avoir servi à l’arsenal les ordres du Français Giquel. C’est à cettë date qu’il dpou bFloiau -tcheou sous Les Chinois
peints par eux-mêmes, et Le Théâtre des Chinois.