AVERTISSEMENT
Cette relation, presque impersonnelle, dégagée d’une très
attachante correspondance intime, est d’un observateur jeune
et curieux, mais qui ne peut pas toujours observer à loisir.
C’est seulement quand il quitte Shanghaï pour les villes du
Yang-tse, que, soulagé d’une charge écrasante, il regarde à
son aise autour de lui. Toutefois, il n’essaie pas d approfondir
les questions commerciales, politiques, morales qu’il
rencontre sur son passage : il laisse ce soin à des travailleurs
mieux outillés et qu’un cuirasse n emporte pas loin
d’une ville au moment où ils commencent à la connaître.
Ce qu’il voit, il le voit avec netteté, et le rend avec vivacité.
Son témoignage, généralement précis, peut être considéré
comme sûr, contrôlé qu’il a été, et complété au besoin par un
assez grand nombre de ses compagnons ou camarades, qui,
dans un sentiment pieux, se sont associes à cette oeuvre.
Avec reconnaissance, nous citons ici les noms de MM. de
Carné, Delage, Evin, Maire,sMillot, Paqué, Perrette, Sauer-
wein, Varcollier, Winter, officiers de marine; Bouteiller, de
Kergorre, commissaires de la marine; Rousseau, médecin
de i re classe de la marine. M. le lieutenant de vaisseau
Paqué, en particulier, a été pour nous le .collaborateur le
plus zélé et le plus dévoué. MM. Boissieir, Defforges, Rey-
naud, officiers de marine, n’ont pu arriver à temps pour
ajouter leur page à ce livre collectif, comme ils auraient