?"cun® des villes notables du Tche-Kiang n’est Sur le Yang-tse.
a U± r Kian*> par Mario C arlx; Roma,de xx-278 Forzani, 1899, in-8° p . , aveo carte; et F a u v e l , la Province du Che-Kianq,
e t c o l o n ' , t - v m ’ 1 8 9 9 ’ p ‘ 2 2 - 2 8 ; A n n a l e s d e g é 0 ( j r '
Au contraire, le Kiang-sou n’est, selon l’expression de M. Foncin,
que la gigantesque et féconde Camargue du Yang-tse. (Voir l’étude
p. 218-237.) Sa capitaleS Uesr tl eN Kaniakning -;s osues» Rveilvleuse ldese pgléuosg rimapphoier,t a1n9te0s2,,
Shanghai et Chin-Kiang. C’est de Shanghaï (orthographe anglaise)
rqeume onnoteuns t plea rtYoannsg, -tcsoem. me en partent la plupart des bateaux qui
Malgré son importance, Shanghaï n’est qu’un district, ou hien,
du Kiang-sou. Il y a soixante ans, ce n’était qu’une sous-préfecture
peu connue, bâtie dans une plaine alluviale, entourée de remparts
construits au xvi» siècle contre l’invasion japonaise. Après le traité
anglais de Nankm, l’Angleterre s’y établit solidement. Elle y fit exécuter
des travaux qui assainirent la ville et les environs. Les rebelles
s emparerent un moment de Shanghaï, mais en furent chassés en 1853
Ils firent un retour offensif en 1860, année où M. de Bourboulon dut
détendre notre légation avec une poignée de marins français. Mais,
cette meme annee, la destruction de Sou-tcheou porta la population
de Shanghai a un demi-million d’habitants. La guerre finie, la masse
des réfugiés rentra dans ses foyers, et Shanghaï redevint presque
petite vide. C est-aujourd’hui une agglomération de 400,000 âmes
selon Vaulserre (1900), de 615,000 selon le P. Gaillard (1901), 620 000
selon 1 Almanach Gotha. Vaulserre évalue à 10,000 habitants la. population
9« vit sur les concessions européennes, et la population étrangère
a 3,000 Anglais, 1,400 Américains, 900 Allemands, 450 Français.
Quand, il y a trente ans, Francis Garnier (De Paris cm Tibet)
passait a Shanghai, il constatait la cordialité des relations qui unissaient
les Européens entre eux dans cette ville que l’Europe a toujours
protégée. C’est dans un esprit un peu différent que s’est faite,
pendant la dernière campagne de Chine, l’occupation de Shanghaï
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concessions, qui sont gouvernées par la même .commission municipale.
L esFrançais ont gardé leur conseil d’administration distinct. C’est •
en 1898 que la démolition du cimetière provisoire des indigènes de
ng-po, qui se trouvait enclavé dans la concession française, provoqua
une émeute grave. Depuis, notre influence à Shanghaï s’est
affermie; notre concession, établie dans un quartier bas et malpropre
aura bientôt moins à craindre la comparaison avec la concession anglaise,
dont elle est séparée par un ruisseau, le Yang-ki-Pang. C’est
du quai français que partent les paquebots. Shanghaï est surtout
en rapports avec Hankéou, Tien-tsin, Chin-Kiang, Ning-Po, Che-
fou, Niou-tchouang, Kiu-Kiang, Wuhu, Itchang. M. de Vaulserre,
qui évalue le chiffre annuel d’affaires de ce port à 1,366,410,000 francs,
représentant à peu près les deux tiers du commerce total de la Chine,
dit que, sur 54 millions de francs, chiffre des affaires dans la vallée
du Fleuve bleu, Hankéou en représente 37 à lui seul.
Quand, après avoir franchi la barre de Woosung (port ouvert
en 1898 et marché d’opium), on remonte le fleuve, sur la rive droite, à
une distance de 250 kilomètres (c* Laurens : 214) après les hauteurs
fortifiées de Kiang-yn, port d’escale, on découvre les collines boisées
qui entourent Chin-Kiang. Cette ville ancienne, près de laquelle
Marco Polo signale deux églises de chrétiens nestoriens, a une histoire
tourmentée. Le P. du Halde, au xvm e siècle, signalait l’activité
de son commerce, ses rues pavées de marbre, ses faubourgs
populeux. Mais, en un quart de siècle, elle fut trois foi» prise et
ruinée. Le 22 juillet 1842, la flotte anglaise l’emporta d’assaut, après
une héroïque résistance de la garnison tartare, qui fut massacrée.
« Le sac de Chin-Kiang-fou a imprimé une tache au nom anglais. »
(J u r ie n de l a G ra v iè re .) Le 1er avril 1853, Chin-Kiang fut prise
par les rebelles, puis reprise en 1857 par les Impériaux. Quand,
en 1858, l’expédition de lord Elgin remonta le fleuve, d’une ville de
600,000 âmes il ne restait plus guère que 500 paysans, selon Oliphant,
qui se croit à Pompéi. Les conventions de 1858 et 1860 l’ouvrirent
au commerce européen ; mais en 1874, elle n’était pas encore
remise de cette secousse. (L. R o u sset.) En 1884 encore, l’enceinte
demeurait presque déserte, et la masse de la population était groupée
dans des ruelles hors des murs. (C o ttea u .) Mais lentement Chin-
Kiang se releva de ses ruines (Spencer P e ro iv a l, 1887), tout en
restant hostile aux étrangers : en 1889, la populace ameutée brûla
les consulats anglais et américain.
C’est maintenant une ville de 140,000 habitants (Gaillard, 1901) ;
Vaulserre (1900) donne 170,000), faisant un chiffre annuel d’affaires
de 25~millions au moins, de 59 en 1901. (La Géographie, 15 févr. 1903.)
Ce commerce se fait, pour la plus grande partie, dans les faubourgs.
Une longue passerelle mène au bund, où des centaines de coolies transportent
des sacs de sucre, la grande importation de Chin-Kiang.
(W e u le rsse .) La note de 1884, émanée du ministère de la Marine,
constate qu’elle est la seconde ville de Chine pour l’importation des
marchandises, mais que l’exportation y est presque nulle (riz, soie,
dattes, fleurs).
A 80 milles au-dessus de Chin-Kiang, sur la même rive, Nankin
se présente. Les murailles sont hautés de 20 mètres, larges de 10 ; le
pourtour de l’enceinte est de 48 kilomètres. Un canal de 2 lieues
relie la ville au Yang-tse. Elle est éloignée de Shanghaï de 270 kilomètres
(V a u lse rre ), et de 60 lieues environ de la mer.
L’antique Kiang-khang ou Kiang-nin a une histoire qu’il vaut la
peine de résumer, d’après son historien très exact, le P. Gaillard.