phique un peu détaillée que nous ayons du haut Yang-tse. Parmi les
explorateurs de cette région, les Français abondent. On ne citera ici
que les explorations ou voyages vraiment caractéristiques :
1852. — Du Tibet, le P. Hue descend sur le Setchouen, mais gagne
Danton par le lac Poyang.
1861. — La mission Blakiston, qui avait d’abord suivi l’expédition
de l’amiral Hope, visite Itchang, Shase, le lac Toungting, et s’avance,
en remontant le fleuve, jusqu’à Ping-ehan, mais y est arrêtée par
l’attitude hostile de la population.
^ 1862. A partir de 1862, J. Thomson explore, pendant une dizaine
d’années, la Chine centrale e t le Yang-tse. Les voyages sur le haut
fleuve étaient alors si rares et paraissaient si difficiles que, pour être
allé à Itchang, il fut considéré comme perdu, pour en être revenu. et comme ressuscité
1867-1868. — Mission Doudart de Lagrée : celui-ci étant mort au
Yjmnan, ses compagnons, qui avaient déjà exploré le haut fleüve,
ramenèrent à Shanghaï le corps de leur chef.
1868. — Francis Garnier, continuant la mission précédente, dont
il avait pris le commandement après la mort de Doudart de Lagrée,
explore la partie sud du pays, encore mal connue, compris entre la
plaine de Tchen-tou-fou et les montagnes du Yunnan. Cooper reconnaît
la partie nord de la même région.
1869. * Exploration du haut fleuve par la mission anglaise
Swinhoe-Da'wson. Celui-ci conclut qu’il n’est pas navigable. —
Cf. Jomal of royal geogr. soc., 1870, t. XL.
1870. A la fin de septembre, le négociant Jean Dupuis part de
Hankéou pour découvrir (en suivant les indications de Francis- Garnier)
par la région du haut fleuve et le Fleuve rouge, un passage
vers le Tonkin. Il se convainquit que la dépendance annamite était
le plus court chemin de la mer au Yunnan et au Setchouen.
1872. Richthofen reconnaît les environs de Tchen-tou-fou, e t la
route escarpée taillée dans les montagnes qui séparent, au nord-est,
le Setchouen du Chen-si. Mais son exploration, poussée très avant,
Ynea npgu-tts eê. tre achevée. En 1869, il avait déjà visité les bords du
1873. — Une nouvelle exploration de Francis Garnier, parti du
bas fleuve, précise les données géographiques et commerciales qu’on
avait sur la région comprise entre Hankéou et Tchoung-King, et sur
les pays voisins du Yang-tse. De Shanghaï il remonte par Hankéou jusqu’au
lac Toungting, visite Yo-tcheou, remonte le Yuen, traverse de
1E. à l’O. le Yunnan, retrouve et descend un affluent du Yang-tse, et
arrive, par là, au grand marché intérieur de Tchoung-King.
1882 -1884. — L’Anglais Alexandre Hosie rayonne autour de
Tchoung-King, dans le Setchouen et le Yunnan, en vue des communications
à établir entre ces régions et l’Inde anglaise, selon les indications
fournies par Cooper en 1868.
1886. — M. de Pourtalès s’avance jusqu’à Tchoung-King, et laisse
à son second, M. Bonin, le soin de continuer son exploration.
1888-1889. — Archibald Little, négociant anglais, établi à Tchoung-
King, publie son livre sur les gorges et les rapides du Yang-tse. Son
bateau, le Kow-ling, peut remonter jusqu’à Itchang.
1889. — Dutreil de Rhins revient du Tibet par le Kin-cha-Kiang.
1889-1890. — Voyage de Bonvalot sur les hauts plateaux et sur le
haut fleuve.
1891. — Pendant l’hiver de 1891, MM. de Bagneux et de Durfort
se rendent du Tonkin, par le Yunnan, à Shanghaï|g- A la belle saison,
le lieutenant Coustolle, commandant la canonnière la Vipère, étudie
l’hydrographie du Yang-tse entre Hankéou et Itchang.
1895. — Bonin atteignant, par le Yunnan, le haut fleuve, à
Li-Kiang, découvre une immense boucle de son cours, encore inconnue.
1895-1897.' S Voyage de la Mission lyonnaise, du Yunnan à Soui-
fou et à Tchoung-King, puis de Tchoung-King à Hankéou et aux
ports du bas Yang-tse.
1897. — L’Anglais Bourne étudie les rapides du Koeï-tcheou.
1897-1898. — Le P. Chevalier dresse son Atlas du haut Yang-tse.
1898. — Voyage de Marcel Monnier, qui remonte le fleuve vers le
Tibet, -jj Archibald L ittle fait remonter au delà de Tchoung-King le
Lee-chuen, vapeur de 20 tonneaux.
1898-1899. — Bonin remonte le fleuve et, rentrant à Pékin, laisse
la direction de l’exploration à son second, M. de Vaulserre.
1899. — De juillet à septembre, le navire anglais le Woodlark
explore le Toungting et le Poyang.
I960. En mars, les canonnières anglaises Woodcock (150 tonneaux,
tirant de 2 pieds), Woodlark, Snipe, remontent le fleuve jus-
Itehang. Le Woodcock pousse même jusqu’à Tchoung-King. Le
3 avril, Arch. Little fait lancer à Shanghaï le Pioneer, steamer muni
de deux roues à aubes, d’un faible tiran t d’eau, et qui explore avec
moins de difficulté le haut fleuve. Cette même année, le bateau allemand
le Souishiang, de Brème, moins heureux, se perd sur une roche
-dans les gorges d’Itchang.