différence que les montagnes ne sont ici que des collines,
hautes de 300 métrés environ. Le Charner est mouillé tout
près de l’amiral, entre le Redoutable et le Mytho, par un
fond de plus de vingt mètres.....
Le bateau qui nous amène l’autre amiral a eu des avaries
qui le retardent. Ceci nous permet de regarder un peu le Japon,
ses orangers, ses palmiers, ses bambous. J’aime le climat;
j aime moins les habitants. Les Chinois, dont Nagasaki
compte plusieurs milliers, sont bien de leur pays et de leur
civilisation et veulent en rester. Le Japonais, être équivoque,
n est plus Japonais et n’est pas Européen. On sent qu’il vous
imite parce qu il vous déteste, pour vous mettre plus tôt à
la porte. En quoi je ne dis pas qu’il ait tort. A nos officiers,
à nos jurisconsultes, à nos ingénieurs, il doit beaucoup,
mais il n aime pas à payer les dettes de reconnaissance.
En Chine, les Japonais tiennent à se distinguer des
Chinois, et diraient volontiers : « C’est nous maintenant
qui sommes les ’ Européens ! » On doit reconnaître que
leur violent désir d’entrer dans le « concert européen » les
rend souvent dignes d’y figurer : à la prise de la cité
murée de Tien-tsin et dans la marche en avant sur Pékin
ils n’ont pas été moins résolus que les Français. Ils ne sentent
pas la fatigue; ils ne craignent pas la mort. Mais
les Chinois éclairés, même lorsqu’ils voient en eux des
ennemis et des vainqueurs, sentent bien que, costumés à l’européenne,
ils restent « jaunes », pour ainsi dire, en dedans,
et le resteront avec un orgueil obstiné. Que cet orgueil démesure,
qui s enfle de jour en jour, soit humilié quelque peu,
ces Chinois nen seront pas fâchés outre mesure; mais que le
Japon aussi joue quelque mauvais tour à l’Europe, ils en
seront bien aises, puisque c’est le Japon qu’ils chargent
d’avoir du courage et de l’esprit d’initiative pour tout l’Ex-
treme-Orient. Les progrès de l’influence japonaise en Chine
sont très dignes d’attention. Tout ce qu’elle gagne, l’influence
européenne le perd.
Mais les artistes japonais, moins asservis à la tradition
que les artistes chinois, ont bien de la délicatesse et de
l’imprévu dans la fantaisie. Les maisonnettes aux fenêtres
non vitrées, aux fins parquets de bambou, sont exquises de
propreté, quelquefois de grâce. Les boutiques des travailleurs
en écaille valent qu’on les regarde. Pour la ville indigène,
aux rues tortueuses, elle est trop chinoise encore à quelques
égards. Nagasaki, coupée en deux par une rivière, ou
plutôt un torrent, qui prolonge le fiord où nous sommes
mouillés, est toute en ponts, en escaliers et en terrasses, d’où
l’on s’élève insensiblement, à travers la concession européenne
située à l’Est, puis à travers les jardins et les cultures,
jusqu’aux sommets boisés des collines. La plus haute,
au Nord, est le Tateyama, dit la Montagne Sainte, en
souvenir des martyrs du Japon. Sur l’une de ces collines
s’élève le temple d’Osouna, qu’on dit le seul monument
curieux de Nagasaki. Villas, pagodes, maisons de thé, sont
enfouies dans la verdure. C’est plus joli que grand... (1).
Sur dépêche, nous avons appareillé pour LIong-Kong.
C’est aujourd’hui, samedi 2 février, qu’on enterre là-bas
(l) Plusieurs des lettres sur le Japon, emportées par le Rio de Janeiro, qui sombra en vue des Etats-Unis, ont beaucoup souffert dans la mer. Si l’on veut une contre-partie du jugement dp’ournté loicnig ssuérj oluesr Japonais, on la trouvera dans le livre du général Frey, Français et alliés
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