darin, celui-ci à bouton de nacre : il venait porter au commandant
la carte, la belle carte rouge du vice-roi, et lui
demander s’il désirait être reçu aujourd’hui, mardi, à trois
heures. Une délégation de quatre officiers part avec le commandant
en second pour saluer ce haut personnage.
Jusqu’à présent, je n’ai pu qu’entrevoir Nankin. Mais depuis
longtemps je sais que la fameuse tour de porcelaine n’existé
plus ( i) : on n’en a conservé que la coupole métallique; et je
m’en console d’autant plus aisément que la tour de porcelaine
était en briques vernissées. Quand les Taïpings y ont porté la
main, elle s’est brisée en mille fragments que se disputent les
Anglais collectionneurs de cailloux illustres. On assure que
les dernières briques ont été utilisées pour la construction de
l’Arsenal tout proche, bâti par Li-Hung-Chang, sur l’emplacement
de l’antique bonzerie dont cette tour faisait le plus
bel ornement; mais il y en a encore, il y en aura toujours
pour les amateurs étrangers.
(1) La tour dite de porcelaine s’élevait dans le Pao-de la Gratitude., à l’est de Nankin. Elle était de formNe goecnt-oTgsoen, e,o uc oTmepmopséleè gdera nnedu mf éâtta, gseusr mquoen tséé pluair-amieênmt ed eds’u tnoei tsé nào rcmloec hbeotutelse, meté tqaulléiq suuer.m Doanvtiasi,t quuni yla mviosintata ietn p1a81r6 , 1l9u0 i mdoanrcnhee 2s0. 0 Cpioendsst rduei teh asuotu es t l4a0 ddey nlaarsgtieeu rd eàs saT hbsaisne,. Oaun ervl®le sfiuèct lree ldeev éneo tprae rè lree ,M piunigs Yreonuvnegr-sléoe, aetu axnvéea nsitèiec,l ee, np a18r 5l3’,i npvaars iloens Tmaoïpnginogles,.
i i
NANKIN — LA VILLE MORTE
Plusieurs d’entre nous sont descendus à terre vers
trois heures de l’après-midi. On nous avait garanti que la
population est non seulement calme, mais presque favorable
aux étrangers. Du bord, la muraille semblait toute proche : il
n’y avait, disait-on, que quelques pas à faire pour atteindre
la ville. Nous croyions donc à une courte promenade; nous
avons fait un voyage.
D ’abord, nous franchissons un pont tournant, très moderne,
au-dessus d’un arroyo qui conduit jusqu’à l’Arsenal,
mais en contournant toute la partie orientale de la ville;
puis, nous traversons un faubourg assez sale (en Chine, il
n’y a que des nuances dans la saleté commune), où stationnent
quelques ignobles pousse-pousse et quelques gentils
petits ânes. Confier ses os à un pousse-pousse en haillons,
entrer dans une de ces voiturettes qui roulent avec un lamentable
bruit de ferraille, et d’où l’on sort tout meurtri, quel
voyageur serait assez las pour le faire? Les petits ânes, une
des gaietés de l’Asie, d’Aden à Pékin, nous tenteraient davantage.
Mais quoi ! nous sommes déjà presque arrivés !
Après avoir rencontré plusieurs postes de soldats, nous
voici à la porte I-fong, simple et majestueuse. Ces énormes
murailles ont de quinze à vingt pieds d’épaisseur, et le double
de hauteur : elles embrassent un pourtour de près de quarante
kilomètres.