de Sha-se, grande ville de 80,000 habitants (G a illa rd ), entre deux
canaux entrepôt considérable, où se transbordent les marchandises
venant de Hankéou. Des troubles y ont éclaté sulat japonais fut brûlé. en 1898 et le conV
III
LE HAUT FLEUVE — LE SETCHOUEN — LES PRINCIPALES EXPLORATIONS
CONCLUSION
Le Hou-nan et le Koei-tcheou intéressent moins directement le
cours du Yang-tse. Le Hou-nan, qui passe pour très hostile aux
trangers, se développe en face du Hou-pe, sur la rive opposée, au-dessous
du lac Toungtmg (Hou-nan, sud du lac; Hou-pe, nord du lac).
A I extrémité supérieure, près de l’endroit où le lac confine au fleuve,
est Yo-tcheou, ville de 40,000 habitants. La capitale, Tchang-tcha
est au sud-ouest du lac, dans un pays accidenté. Il y a deux ans à
peine, W. Barclay-Parsons, qui ne donne au Hou-nan que 10 à S millions
d habitants, et pas plus de 500,000 à Tchang-tcha (d’autres lui
en donnent 900,000), se montrait fier d’avoir pénétré, de jour, dans
cette mystérieuse capitale. Mais, en 1895, le commandant de Guey-
don, monte sur le Lutin, avait visité déjà Tchang-cha et le lac Toung-
tmg Barclay a d’ailleurs précisé, pour la première fois, l’hydrographie,
1 orographie et les richesses minières du Hou-nan. (Sur les
produits du Hou-nan, voir aussi les Lettres de Richthofen, Ire : coton
chanvre, the, riz, tabac, houille, fer, talc, stéatite, cire d’insectes’
kaolin, vernis.) Le Koei-tcheou, capitale Koeyang, est une province
montagneuse et pauvre, que le Yunnan sépare du Tonkin, et qui
releve du vice-roi du Yunnan. On y exploite divers gisements miniers
(mercure, etc.). Le fleuve côtoie aussi les montagnes du Yunnan;
mais la vraie patrie du fleuve supérieur, c’est le Setchouen, la plus
pdee utpolueete d nesa tpurroev.inces de la Chine et Tune des plus riches en produits
y aD 6l^00,C îklail,rolgm fè trTecsh o(Bunogn-iKn)i,n eë>t, cpaepnidtaalnet ccoem trmajeerct,i aolen dreun cSoentctrheo usuenr ,l eisl
bords du fleuve des villes de 80,000 âmes, comme Ouan-hien le
P°rt du haut Yang-tse (100,000 âmes ou peu s’en faut, dit
Marcel Monmer ; commerce très actif), de 120,000, comme Foutcheou.
(V a u lse rre .) Le lit du fleuve se resserre en plus d’un endroit entre
jdoensq puaerso.is rocheuses et abruptes. Aux bateaux à vapeur ont succédé les
C’est Tchoung-King, cependant, qui serait le point terminus de
la navigation à vapeur — à 2,425 kilomètres de Shanghaï — si le
traite qui a ouvert ce port en 1890 avait moins de clauses restrictives
et suspensives, qui s’opposent à ce qu’on tire, jusqu’à nouvel ordre,
grand parti de oet avantage : obligation d’un équipage exclusivement
chinois; interdiction aux étrangers de faire circuler des vapeurs avant
que les sujets chinois en aient eux-mêmes reçu l’autorisation. Le gouvernement
craint de porter préjudice à l’industrie batelière, qui compte
plus de 7,000 barques. (Chine nouvelle, 15 juin 1899.) Tchoung-King
n’en a pas moins fait, en 1899, pour 100 millions d’affaires sur 150 millions
que faisait le Setchouen. (Bons d’A nty : 100,000 tonnes portées
par 3,000 barques.) Cette métropole ancienne, dont le P. Martin Martini,
dès le xvii6 siècle, vante la magnificence et le commerce actif, a
une population de 300,000 à 350,000 âmes, de 400,000 à 450,000 avec
ses faubourgs et sa banlieue. (Mission lyonnaise.)
Bâtie sur deux rivières, le Yang-tse et le Paoning, à l’extremite
d’un promontoire rocheux où les rues montent en escaliers, elle est
très humide de climat. Un négociant de Paris, M. Kinsbourg, a créé
à Tchoung-King un comptoir qui a des succursales jusque dans les
marohés thibétains : il ne vend que des marchandises françaises. Le
commerce anglais y est surtout représenté par Archibald Little, fixé
depuis longtemps dans ce pays, et qui, en 1898, réussit à faire remonter
jusqu’à Tchoung-King, à travers les rapides, une chaloupe à
vapeur. Il y a à Tchoung-King un consulat et un hôpital français, et,
depuis 1890, une bourse de commerce. Un service postal, par terre,
est organisé depuis peu entre Tchoung-King et le Tonkin.
De Tchoung-King à Soui-fou, 400 kilomètres. (B onin ; Sauerw ein,
250 milles.) Dans l’intervalle, est la ville importante de Lou-tcheou,
sur le fleuve. Au-dessus, s’étend la grande plaine fertile de Tchen-
tou-fou, le Syndifu de Marco Polo ; quelques-uns donnent jusqu’à
800,000 âmes à cette capitale en titre du Setchouen, éloignée de
400 kilomètres de Soui-fou, et peu fréquentée aujourd’hui, parce que
les voyageurs suivent la vallée du fleuve, mais visitée naguère par
Richthofen. Selon l’abbé David, la plaine de Tchen-tou a, « 4 ou
5 journées d’étendue en tous sens ». Enfin apparaît Soui-fou, ou
Su-tcheou, à peu près au milieu de l’immense détour que le fleuve
décrit vers le sud-ouest. Elle est admirablement située au point où
le fleuve reçoit un gros affluent, régulièrement bâtie et dominée par
une colline que surmonte une pagode. (De C arné.) Sa population,
sel en Vaulserre. est de 80,000 à 100,000 habitants. Ici s’arrête vraiment
la navigation, à 2,675 kilomètres de l’embouchure, bien que
plusieurs explorateurs se soient avancés jusqu’à Ping-chan.
Le Setchouen, que Vaulserre appelle « un grenier d’nbondance» et
Bons d’Anty « la réserve houillère du globe», a déjà tenté plusieurs
industriels européens, qui exploitent ses gisements métalliques, ses
charbonnages, ses pétroles. Il exporte, d’ailleurs, aussi du coton et
de la soie, de la cire végétale, du sel, du tabac, des peaux. C est 1 ingénieur
français Leclère qui a, le premier, dressé la carte géologique
de cette province au relief si tourmenté, et c’est un géographe fran-
■ çais, le P. Chevalier, qui nous a donné la première carte hydrogra