Il n’y a pas moins de neuf kilomètres de la porte du nord
à la porte du sud, dite le Nan-men, où vient aboutir une
autre grande voie d’accès remarquable par son animation,
la route mandarine, à travers un faubourg très populeux,
centre d’un grand commerce de riz; mais, quand ôn va de
l’une à l’autre porte, on croit parfois errer dans un désert.
Certains affirment que cette grande ville morte compte
700,000 habitants encore; il m’étonnerait qu’elle en comptât
plus de 300,000, tassés dans la partie sud et dans le
faubourg de l’arsenal, au fond de rues étroites et nauséabondes,
dallées de larges pierres inégalés.
Cela, je ne le savais pas, quand je cherchais Nankin
dans Nankin. L ’heure pressait. Désespérant d’atteindre cette
ville, où nous étions, nous avons enfourché, pour revenir, des
amours de petits ânes, et nous voilà trottant ou galopant dans
cette large avenue vide, trop prudents pour nous hasarder
dans ces mille petits sentiers ruraux qui s’entre-croisent sur
les côtés. Nous avons mieux vu, au retour, de bellës arches
de pierre jetées sur de petits ruisseaux. Assurément, ces
ponts n’étaient pas faits, à l’origine, pour faire communiquer
entre eux deux champs plus ou moins stériles.
Ça et là, des champs plus riches, des jardins potagers, des
joncs en fleurs, des plantations de bambous, des mares que le
soleil couchant fait rouges. Un faisan, sur le bord du chemin,
nous regarde passer. On chasserait fort bien dans les
« Cette ville est presque partout plate et unie, si ce n ’est par-ci par:là de petits côteaux fort divertissants. Au reste, qeull’eel lees tr epnafretromuét pdlee ipniee rdree , psaolauitse,n udes tpeamr pdleess, veotû dtees f oetr ta hrcaaudteess . toEullres . nE’ellne dao qitu rainetnit éd ed er epsoten tàs taeumcupnéera ptuoruer dlee sl ’aéidri,f ipceosu rp ulab lfiecrst ielitt ép adret iscounli etersr,r opiro,u pr oluar dloa ubcoenutré eett beoxncenle
lence des esprits, pour la politesse et douceur des moeurs, ni pour la pureté et
aévléegca dnecse cdaun olnasn gdaeg ceh. aLquae m côutréa,i ellte a a d ed otouuzer epto drtee sc irrcevuêitt uveisn gdte m lailmleess d d’Iet afleier,. A dessein je passe sous silence les jardins, les forêts, les lacs... »
rues de la capitale du sud (i). Les tam-tams grondent dans
les postes de soldats. Nous nous taisons pour écouter et regarder
: il y a une certaine tristesse répandue dans l’air.
Un moment nous la dissipons en marchandant quelques
denrées chez un boutiquier chinois : les oignons sont hors
de prix; mais, pour une piastre (2 fr. 70), nous emportons
un demi-chevreuil et un faisan.
Sur le chapitre des denrées, on est vite au courant. Entre
toutes les villes du Yang-tse, Nankin est sans doute
celle où l’on se nourrit à meilleur marché. Voici quelques
prix : je compte par dollars et par cents. Le dollar, dont la
valeur est très variable, valait alors environ 2 fr. 50, ce qui
porte le cent à 2 centimes 1 ¡2. — Boeuf ordinaire et filet de
boeuf, 8 cents la livre; poulet, de 20 à 25 cents la pièce;
faisan, 20 cents; oeufs, 10 cents la douzaine; lièvre, 30 cents
la pièce; chevreuil, 1 dollar 1/2 à 2 dollars la pièce. Si vous
observez que ces prix sont ceux des fournisseurs chinois, qui
volent certainement beaucoup les Européens, vous jugerez ce
que doit dépenser pour sa nourriture un Chinois de cette
région. J’ai ouï dire qu’un coolie s’y nourrissait facilement
avec 30 ou 40 sapèques, au plus 15 centimes par jour.
Il me semble que me voici devenu homme bien pratique.
Effet du milieu. Pratiques, les Chinois le sont terriblement;
ils ne sont même peut-être que cela.
Le commandant et ses officiers rentrent en même temps
que nous. Ils ont déjeuné d’abord à la Mission catholique
Du débarcadère à la Mission, il n’y a pas moins de onze
kilomètres, près d’une heure de cheval, une heure et demie de
pousse-pousse ou de mulet. La Mission comprend l’église,
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