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PAGODA — SOUVENIRS DE LA RIVIÈRE MIN
Nous avons bien fait lès choses à Shanghaï, le 14 juillet.
Il faut dire que le temps nous a secondés. Incertain
jusque-là, il s’était mis au beau dès la veille pour la revue
de l’infanterie, de l’artillerie, et de la compagnie de débarquement
du Charner, passée par l’amiral Bayle, sur le
quai de France, devant le consulat. La rue du Consulat,
comme le quai, avait été décorée avec beaucoup de gout ;
]’affluence était considérable. Cette journée du 13 a été
close par une retraite aux flambeaux, gaillardement menée
par les clairons de l’infanterie de marine, par là musique
des volontaires français, et même par nos deux tapins, qui
ont fait, ce soir-là, du bruit dans Shanghaï.
Dans l’après-midi du 14, nous avons reçu, à bord, toute la
colonie française, panachée de nombreux uniformes étrangers.
L ’amiral italien nous avait prêté sa musique; l’amiral
français a donné libéralement son champagne. La réception
au consulat, le soir, n’a pas été moins brillante.
Le lendemain, à Fou-tcheou, ou, plus exactement, à Pa-
goda, où se trouve l’arsenal de Fou-tcheou, j ’ai passé' quelques
heures charmantes avec Bouteiller, commissaire du Descartes,
dans le jardin de son- beau-père, M. Gourlaouen.