été heureux de le faire. Nous aurions désiré respecter et
distinguer par des noms l’apport de chacun : l’unité de la
composition a exigé que toutes les rédactions fussent fondues
en une seule. Sur Chin-Kiang et Nankin, pourtant,
sur les îles Chusan, sur les grandes villes voisines et soeurs,
Hankéou, Hanyang, Outchang, sur Kiu-Kiang, Nganking
et Wu-hu, ce que disaient les lettres de l’auteur a été souvent
élargi ou rectifié, grâce à ces documents nouveaux.
D ’autres documents de diverse nature nous ont été fournis
par MM. Julien Boistel ; Auguste Camus, agent voyer
de la concession française de Shanghaï, mort depuis à
Plouha, jeune encore; le P. Chevalier, supérieur de la
mission de Chin-Kiang; Doyère, ingénieur en chef, directeur
de l’arsenal de Fou-Tchéou; Foucher, directeur intérimaire,
en 1901, de l’Ecole d’Extrême-Orient, à Saigon,
Ruby, agent principal des postes à Pékin; Louis
Salaün, alors attaché au cabinet du gouverneur général de
l’Indo-Chine; Saussine, chancelier de la légation de France
a Pékin ; Louis Seul fort, industriel à Maubeuge, ancien
membre de la mission lyonnaise; Vendryès, chargé de
cours à la Faculté des lettres de Clermont.
A cette liste, déjà longue, de ceux qu’il y aurait de
1 ingratitude a ne pas citer 'en tête de ce volume, nous devons
en ajouter une autre, celle des bibliographes et géographes
dont les indications obligeantes nous ont permis
de fortifier cette relation épistolaire par des notes bibliographiques
et géographiques assez étendues | que' MM. V idal
de la Blache et Marcel Dubois, professeurs à l’Université
de Paris; Foncin, inspecteur général de l’instruction
publique; Vast, examinateur à l’Ecole militaire; H. Cor-
dier, professeur à l’Ecole des langues orientales; Darsy,
professeur au lycée -Louis-le-Grand, qui a tracé pour ce livre
une carte du Yang-tse inférieur; Lanier, inspecteur de l’Académie
de Paris; Raveneau, secrétaire de la rédaction des
Annales de géo graphie ; Hulot et Gauthiot, secrétaires de la
Société de géographie de Paris et de la Société de géographie
commerciale; Weulersse, auteur des très remarquables livres
cités à la Bibliographie sur la Chine et le Japon, reçoivent
ici nos sincères remerciements. Grâce à eux, cette lecture
facile pourra devenir une lecture utile. Mais on n’y a mêlé
de la science que ce qui pouvait éclairer et compléter la
relation familière. C’est au seul point de vue de ce voyage
du Charner qu’on s’est placé.
Les illustrations reproduisent toutes des photographies
prises au cours de la campagne de Chine de 1900-1901.
Récits, illustrations, ce livre appartient à nos marins, et nous
lui donnerions volontiers pour épigraphe, toutes proportions
gardées, cette phrase du discours de M. Lavisse à l’Académie,
où il remplaçait Jurien de la Gravière : « J’admirais
combien de choses ont à nous dire les marins sur les hommes
et sur la nature, à nous, pauvres terriens, gens d’horizons
étroits et d’atmosphères respirées, qui connaissons l’univers
par des images et par des livres, ces reflets pâles de la vie, et
nous démenons, si affairés et si importants, dans le tumulte
de nos petites affaires et le cirque de nos monticules, entre
Batignolles et Montrouge. »