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LE GÉNÉRAL VOYRON ET LE MARÉCHAL DE WALDERSEE
Dans l’intervalle des corvées (l’autre jour, j’ai reçu l’ordre
de trouver et d’expédier immédiatement deux mille bceufs),
je continue à regarder ce qui se passe autour de moi. Un
bataillon allemand a débarqué : il nous a montre son fameux
pas de parade en défilant devant la compagnie d infanterie
de marine chargée de rendre les honneurs. Deux bataillons
hindous ont suivi de près : ces pauvres Anglais n’ont pas
de troupes blanches à exhiber, pour cause de difficultés avec
les Boërs.
De notre côté, grand tralala : c’est le général Voyron
qui débarque, suivi d’un brillant état-major. Il a passe en
revue, sur le french bund, les troupes françaises, grossies des
volontaires de Shanghaï, car les Européens de Shanghaï ont
organisé un corps de volontaires, où toutes les nations européennes,
isont représentées. A cette rêvue, le général, très
aimable, après m’avoir interrogé, m’a déclaré que je ne pouvais
continuer à tout faire et que j’aurais bientôt un successeur
aux troupes et approvisionnements du corps expéditionnaire.
Dans la suite du général, j ’ai découvert Philippe Dela-
roche-Vernet, adjoint à l’intendance, et, le soir, j ’ai dîné
avec lui à l'Hôtel des Colonies. Comme la ville chinoise