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TORTUES PALUDINES
chon qui souvent ne laisse apercevoir que les trous
des narines; dans les Pleurodères le cou est souvent
déprimé, plus allongé, et la peau est plus adhérente
aux muscles autour desquels elle reste fixée. Dans les
deux cas, l'epidemie est mou, tuberculeux; tantôt
il existe des appendices cutanés sur différentes régions
du cou, et jusque sous la ganaclie et le menton.
L'espace compris entre la carapace et le plastron
est toujours proportionné h la grosseur du cou. Moins
élevé, si celui-ci est comprimé ainsi que la tête, comme
cela a lieu chez les Pleurodères; plus considérable
chez les Cryptodères, ce qui semble nécessité par la
manière dont les espèces de cette sous-famille retirent
leur tête sous la carapace, en donnant à leur cou une
double courbure dans le sens vertical, tandis que les
Pleurodères, qui ont fourni leur nom par cette particularité,
portent constamment la tète latéralement
sur le bord externe, droit ou gauche, de la carapace
un mouvement presque horizontal.
Les membres des Élodites sont encore à peu près
de même longueur devant et derrière. Les deux paires
sont terminées chacune par cinq doigts parfaitement
distincts les uns des autres, quoiqu'ils soient réunis
entre eux par une membrane qui est plus ou moins
développée, suivant qne les espèces vivent plus habituellement
dans l'eau ; car chez celles qu'on sait habiter
plutôt les bords des.étangs ou des petites rivières,
ou n'aperçoit la membrane qu'à la base des doigts,
tandis que celles qui viennent rarement sur la terre
ont cette membrane tellement prolongée qu'elle atteint
parfois jusqu'à l'extrémité des ongles. Ceux-ci varient
pour la forme et la longueur; ils sont le plus souvent
OU CHÉLOWIENS ÉLODITES.
longs et pointus et légèrement courbés, quelquefois
même crochus ; mais ils ne sont jamais en forme de
sabots obtus, comme dans les pattes informes des
Chersites. Leur nombre n'est pas constamment le même
dans tous les genres. A la vérité le plus souvent il y
en a cinq devant et quatre derrière, rarement cinq à
tous les pieds, et dans quelques cas plus rares encore,
quatre seulement à chacun d'eux.
Les membres antérieurs et postérieurs des Élodites
sont légèrement déprimés dans le sens vertical pour
s'accommoder à l'espace compris entre le bouclier et le
plastron. Nous verrons dans la famille suivante, celle
des Potamifes, que cette dépression est plus prononcée
encore, et qu'enfin chez les Thalassites elle est
considérable, qu'elle a transformé les membres en de
véritables nageoires.
L'os du bras ou l'humérus des Elodites est moins
arqué que celui des Chersites, ce qui fait que les bras
des premières peuvent s'étendre davantage en avant ;
lorsque l'animal nage , la paume de ses mains et la
plante de ses pieds sont obliquement dirigées en arrière;
mais quand il pose les pattes sur la terre, les
deux s'appuient en plein et très bien sur le sol. On
conçoit que les Élodites ne sont plus Onguigrades
comme les Chersites, mais de véritables Digitigrades
ou Plantigrades.
Presque toutes les Élodites peuvent replier et cacher
entièrement les membres entre la carapace et le
plastron. Il est même certaines espèces de Cisludes,
qui, à l'aide des deux battans mobiles de leur sternum,
se renferment et rentrent complètement dans
leur carapace, comme dans une sorte de boîte ou de
maison mobile. Cependant dans le genre Émysaure,
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