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590 REPTILES
seconde édition du Règne animal, a proposé une distribution
de l'ordre des Sauriens en six familles : comme
nous en avons présenté un aperçu synoptique à la
page 255 du premier volume de cet ouvrage , il nous
suffira de rappeler ici que déjà dans la première édition,
en 1817, ou douze années avant, il avait proposé
les mêmes noms de familles et la même distribution;
nous le répétons parce qu'il y a là par le fait une
sorte d'antériorité sur tous les auteurs que nous venons
de citer, à l'exception d'Oppel, qui, comme nous l'avons
dit, se plaît à rappeler constamment dans ses ouvrages
qu'il a adopté lui-même la plupart des idées
que nous avions émises dans nos cours d'erpétologie,
qu'il avait suivis pendant deux années consécutives.
Au reste nous allons répéter ici les noms sous lesquels
Cuvier a désigné les six familles de l'ordre des Sauriens.
Ce sont les Crocodiliens, les Lacertiens, les
Iguaniens, les Geckotiens, les Caméléoniens et les
Scincoïdiens; nous devons y ajouter les Anguis ou
Orvets, qu'il continue de placer parmi les Ophidiens,
quoiqu'il leur ait reconnu des paupières, des vestiges
de membres, de sternum et de bassin, et plusieurs
autres caractères qui les éloignent réellement de l'ordre
des Serpens.
Enfin WAGLER, en i83o, dans son Système naturel
des Ampliibies, a donné, comme nous l'avons vu dans
l'analyse que nous avons présentée à la page 286 et
suivantes du premier volume de cette Erpétologie,
une nouvelle classification dont nous croyons devoir
rappeler ici les bases.
Nous dirons d'abord que cet auteur a proposé d'établir
une classe intermédiaire des Mammifères aux Oiseaux,
qu'il nomme MONOTRÈMESOUGRYPHI . LÀ, sous
SAURIENS EN GÉNÉRAL, 59^
le nom d'ordre d'Ornitliorliynques , il établit deux familles
particulières pour les Écliidnés et les Ornitborhynques
proprement dits, et une troisième sous le
nom caractéristique, bien hasardé, à'Hédj^éoglosses y
pour y placer plusieurs animaux dont on n'a jamais vu
la langue et qui ont paru, à tous les auteurs, plus voisins
des Crocodiles, autant qu'on a pu en juger par
leurs débris fossiles, tels que les Icbtliyosaures, qu'il
désigne sous le nom générique de Gryphus; des Plésiosaures,
qu'il appelle Halidracon, et des Ptérodactyles
, qu'il nomme Ornithocephalus.
Pour Wagler, les AMPHIBI E S forment une quatrième
classe parmi les animaux à vertèbres. Il les partage en
huit ordres. Dans la sérienumérique, le deuxième ordre
est celui des Crocodiles ; le troisième, celui des
Lézards, et le cinquième celui des Orvets : car les Serpens
foi-ment le quatrième, et se trouvent ainsi placés
intermédiairement.
Nous avons vu (tome pag. 288 et suiv. ) que
l'auteur s'est pour ainsi dire subordonné, dans l'établissement
et la série indicative des genres qui sont
au nombre de quatre-vingt-dix, d'abord à la forme
ou à la disposition de la langue ; qu'il ne reconnaît par
exemple que quatre familles parmi les Lézards, savoir,
les Platf glosses, les P achj glosses Autarchoglosses
et les Thécoglosses ; pui s , qu'il y établit des tribus
d'après la forme du corps : les Platjcormes et les Sténocormes
, et des sous-tribus, suivant la manière dont
les dents sont implantées sur les os des mâchoires ; ce
qui lui fournit une division tertiaire plus générale, ou
dont il use le plus souvent en désignant les genres
sous le type ^Acrodontes quand les dents ont leurs
racines comme naissant du sommet du bord alvéolaire,
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