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 M  
 TORTUES  PALUDINES  
 un  peu  moins  mobiles  que  dans  les  espèces  de  la  Caroline  
 et  d'Amboine,  mais  presque  autant  que  dans  notre  espèce  
 d'Europe.  
 Les  Cistudes  sont,  de  toutes  les  Élodites  Cryptodères,  si  
 l'on  en  excepte  les  Tétronyx,  celles  qui  ressemblent  le  plus  
 aux  Emydes.  Elles  ont  effectivement,  comme  celles-ci,  cinq  
 ongles aux  pattes  antérieures,  et  quatre  seulement  aux  postérieures. 
   Leur  mâchoire  est  à  peu  près  droite.  Elles  ont  
 vmgt-cmq  plaques  limbaires,  douze sternales,  et leur  queue,  
 plutôt  courte  que  longue  ,  est  toujours  nue  ou  non  munie  
 a  un  étui  de  corne.  
 Ce  qui  les distingue  surtout,  c'est  que  leur  sternum,  au  
 heu  d etre  solidement  fixé  au  pourtour  de  la  carapace,  n'y  
 est  retenu  que  par  un  cartilage,  et  qu'il  se  trouve  divisé  en  
 travers,  en  deux  portions  à peu  près  égales  ,  par  une  articulation  
 qui  permet  à  l'animal  de  rapprocher  ces  deux  
 espèces  de  battans  des  bords  de  son  bouclier  supérieur,  
 ou  de  les  eloigner  de  la  carapace  à  volonté.  
 La  forme  du  plastron  , qui  n'est  pas  absolument  la  môme  
 dans  toutes  les  espèces  de  ce  genre,  jointe  au  plus  ou  moins  
 de  mob.hte  des  deux  pièces  qui  le  composent,  nous  a  
 permis  de  partager  les  Cistudes  en  deux  sous-genres  que  
 I o n  pourrait  peut-être  appeler,  l'un  les  Cl a u s i l e s  ,  et  
 1 aut r e  les  Ba i l l a n t e s .  
 Les  Cl a u s i l e s  [Clausiles)  auraient  pour  caractères  :  plastron  
 ovale,  le  plus  souvent  eritier,  sans  prolonf^emens  latéraux; 
   point  de  plaques  axillaires  ni  inguinales;  battans  
 du  sternum  pouvant  complètement  se  relever  contre  les  
 bords  du  test  osseux,  de manière  à  y  enfermer  hermétiquement  
 1  animal  comme  dans  un  sorte  de  boite.  
 Les  BAILLANTES  {FFIA?iies},  à  plastron  ovale,  tronqué  en  
 avant,  echancré  en  arrière;  des  plaques  axillaires  et  inguinales  
 ;  battans  du  sternum  entrouverts,  ne  fermant  jamais  
 complètement  les  ouvertures  antérieure  et  postérieure  de  
 ia  boite  osseuse.  ^  
 Si  l'on  adopte  ces  deuV^us-genres  parmi  les  Cistudes,  
 o u  ÉLODÏTES.  G.  CISTUDE.  209  
 on  réunira  dans  le  premier  groupe  les  espèces  que  l'on  
 avait  spécialement  désignées  sous  le  nom  de  Tortues  à  
 boîte  ,  qui  ont  la  carapace  très  bombée,  particulièrement  
 l'espèce  de  la  Caroline.  Celle-ci,  par  la  conformation  de  
 ses pattes,  qui  sont  très  peu  palmées  , lie  effectivement  aux  
 Élodites  le  dernier  genre  de  la  famille  précédente,  celui  
 des  Cinixys,  dont  les  pattes  sont  moins  en  moignons  que  
 celles  des  autres  Chersites.  Quant  aux  espèces  du  sêcond  
 groupe,  qui  ont  la  carapace  déprimée,  elles  forment le  passage  
 aux  Émydes  ou  aux  espèces  du  genre  suivant  :  elles  
 leur  ressemblent]  en  effet  par  les  prolongemens  latéraux  
 et  articulaires  du  sternum  et  par  l'existence  de  plaques  
 axillaires  et  inguinales.  On  pourra  d'ailleurs  remarquer  
 qu'elles  appartiennent  cependant  encore  au  genre  Cisiude  
 par  la  mobilité  de  leur  sternum,  et  surtout  par  la  manière  
 dont  il  est  articulé  avec  la  carapace.  
 TABLE  SYNOPTIQUE  DES  ESPÈCES  DU  GENRE  CISTUDE.  
 ^  /  entier  , f uni  ou mélangé  de  noir  1.  C.  de  xa  caroline.  
 o  \  jaune I  
 )  (."Détache noire  ronde  sur  chaque  écaille.  2.  C.  D'AMBOIIÎÉ;.  
 "E./  ^  
 <j (  échancré/'arrondi  en devant, noir,  bordé de jaune,  3.  C.  A  TROIS  BANDES.  
 derrière, Ì tronqué en avant; /  unie, noire,  àrayons  
 \  carapace.  . . .  s  jaunes  4.  C.  d'europe.  
 (^dentelée  ,  brune  ,  
 carénée  5.  C.  DE  DIARD.  
 BEPTILES;  II.  U