il
^^ TORTUES TERRESTRES
protégées par des enveloppes solides et tantôt font
de grands efforts pour se défendre, afin de conserver
leur existence.
Les autres fonctions offrent trop peu de différences
pour que nous croyions nécessaire de les rappeler ici,
les ayant d'ailleurs exposées dans les généralités par
lesquelles nous avons fait précéder l'histoire de cette
famille. Nous nous contenterons donc de présenter
un second moyen pour parvenir à la détermination
des genres, afin d'arriver au seul but que nous avons
désiré faire atteindre, en traçant le tableau synoptique
des genres et des familles de l'ordre des Cliéloniens
(i). Notre intention est d'en rédiger de semblables
qui conduiront à la distinction des espèces dans
chacun des genres, quand le nombre de celles-ci sera
assez considérable pour offrir quelques difficultés.
Le genre Tortue sera seul dans ce cas pour cette première
famille.
o u CHERSITES. G. TORTUE. 5â
PREMIÈRE FAMILLE. ~ TORTUES TERRESTRES OU CHERSITES.
CARACTÈRES : Che'louie^is à carapace très homhée-, à membres courts, éqaux
a pattes en moignons arrondis, calleux, à doigts non distincts, onguiculés.
I /'mobile en arrière, où elle est comnie articulée 4. CrmxYs.
S j immobile ; à ongles seulement 2. HOMOPODI.
\ des pattes antérieures
1' m obi l e . . . 0. PYXIS.
cmq : devant âa plastron <
( non mobile, i. TORTOK.
(I) royes tome i de cet ouvrage, page 364.
m. m^h
I" GENRE : TORTUE — TESTUDO (Brongniart).
CARACTÈRES : Pattes à cinq doigts , les postérieures À
quatre ongles seulement ; carapace d'une seule
pièce; sternum non mobile antérieurement.
Par la simple énumération de ces caractères, on voit que
le genre Tortue diffère des trois autres qui sont compris
dans lámeme famille , savoir : des Homopodes, qui n'ont
que quatre doigts à chaque patte ^ desCinixys, dont la carapace
est formée de deux pièces mobiles, et enfin des Pyxis,
dont la partie antérieure du plastron forme une sorte de
battant articulé.
Sous le nom de Tortues proprement dites, nous réunissons
ceux des Chéloniens terrestres qui ont été le mieux et le
plus anciennement connus et distingués par les naturalistes.
Comme ce genre renferme beaucoup d'espèces, nous l'avons
subdivisé en trois sections dont nous aurions pu former autant
de genres différens à l'exemple de quelques auteurs.
Nous avons trouvé cet arrangement trop artificiel, et nous
ne l'avons pas adopté. Il ne suffit pas, en effet, selon nous,
pour établir un genre, de l'approcher des espèces dans lesquelles
on aura reconnu une plaque de plus ou de moins
au sternum, ou une mobilité à peine sensible dans la partie
postérieure de ce plastron ; car, à l'aide de cette simple note,
des espèces, d'ailleurs très voisines sous un grand nombre
de rapports plus importans , se trouveraient placées bien
loin les unes des autres, dans des genres très différens , et
par conséquent avec des espèces dont elles auraient été forcément
rapprochées. Nous citerons pour exemple la Tortue
Grecque , dont le sternum n'est pas mobile dans sa partie
postérieure, et qui se rapproche excessivement de la Tortue
Mor-esque qui est douée de cette mobilité. D'après
ce caractère, quelques auteurs auraient pu placer cette
3