<78 TORTUES PALUmjíES
largeur à ses extrémifés, ensuite par Ja conformalíon
de ses mâchoires, qui sont fortemenl Iranclianles et
qui se teinu'nent l'une et l'auire anlérieurcment par
un bec crochu. Ce {jenre tient des Podocnémides qui
viennent après lui, en ce que sonplaslron esl, comme
le leur, couvert de treize plaques et qu'il est soudé
aux os du bassin. Il a aussi, comme les Podocnémides,
la partie latérale interne des patles postérieures
munie de deux lárices ecussons ou écailles,
caractère qui a fait placer l Éinyde Tracaxa par Waglerdans
son genre Podocnémide. Mais le genre Pellocéphale,
ainsi que nous le nommons, se distinguera
aisément de ces deux-ci, parce que d'une part, son
plastron n'est pas h batlans mo])iles, comme icelui
des Cinoslernes, mais d'une seule pièce garnie de
treize plaques au lieu de onze; d'une autre part, la
tèie est plus allongée que celle des Podocnémides et
sans sillon longiiudinal sur le milieu du crâne; sa
mâchoire supérieure forme en avant un bec crochu ;
au lieu que chez les Podocnémides, elle est plutôt
échancrée en cet endroit ; enfin que la membrane
interdigitale de ses paites et surtout aux membres
postérieurs, est très peu développée, tandis que dans
les Podocnémides elle atteint presque l'extrémité des
ongles.
En dernier lieu nous avons nommé Pentonjx , à
cause des cinq ongles qui arment les pieds de devant,
comme les patles postérieures, le genre qui a pour type
la Testudo galeata de Schoepf, pluiôt que de lui aj)-
pliquer le noin de Peloniedusa, que lui avait assigné
Wagler. Ces petites difficultés relatives h la nomenclature
devaient être exposées avec quelques détails.
C'est un malheur réel pour les naturalistes d'avoir à
ou CiTÉLONIEKS ÈLODITES. i 79
débrouiller iontcs ces synonymies qui sont réellement
em])nrrassanles, et doni les dé'ails sont très fastidieux
pour ceux qui ont besoin de s'y livrer; nous allons
mainienanl nous occuper de faits réels et généraux
qui mériient un autie intérêt.
Organisation, Nous avons dit que toules les pièces
osseuses qui entrent dans la omposiiion de la carapace
et du sternum se soudaient d'assez bonne heure
les unes aux autres chez les Tortues terrestres : cette
règle n'est pas-aussi générale cîiez les Élodites ; car
plusieurs d'entre elles, long-temps après leur naissance,
laissent encore apercevoir ci. sentir aux doigts
des espaces cartilagineux entre les côtes , aussi bien
quedans lesintervailesquiséparcntles pièces osseuses
dont le plastron esl composé. C'est ce dont nous nous
sommes assurés sur des individus que nous avons
nourris et ol)servés pendant trois années consécutives.
Celte disposition, qui est déjà fort remarquable
dans la carapace de la Chélyde Matamata , l'est
bien davantage dans celle du Tétronyx de Lesson,
espèce chez laquelle l'ossification complète de ces
parlies n'a lieu que lorsque l'animal est fort âgé.
La boîte osseuse desÉlodites est proporiionnellement
moins pesante que celle des Chersites, surtout
dans les petites espèces. Les os en sont moins épais
et par conséquent moins résislans: ils n'ont que bien
rarement en effet de grands eiforis à soutenir . car
la voûte qu'ils forment en est très surbaissée.
Si les plaques érnilleuses qui recouvrent la carapace
offient des aréoles et des stries concentriques,
clicssont tiès peu apparentes. Les espèces chez lesquelles
elles sont le plus marquées sont, celle
qu'où a nommée à cause de cela Centrata ou h lignes
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