52 TORTUES TERRESTRES
constamment de vingt-cinq, savoir: une nuchale courte^ ne
dépassant pas le bord de la carapace ; deux suscaudales à quatre
pans chacune , et onze paires latérales, comme chez toutes
les Chersites sans exception. Le plus grand côté des marijinocollaires,
qui sont pentagones, est toujours celui par lequel
elles tiennent aux lames du limbe qui les suivent immédiatement,
mais le plus petit se ircuve être tantôt le costal, tantôt le
nuchal. Les deux autres sont ordinairement de même largeur.
Les margino - brachiales ont la figure d'un triangle isocèle
dont le sommet serait tronqué. La première margino-latérale,
et la dernière, margino-iémorale, sont tétragones et e'quilatérales
quand elles ne sont point rectangulaires. La plus
grande éiendue de ces plaques est dans le sens de leur hauteur,
et elles sont légèrement couchées en arrière, comme toutes
celles qui sont placées entre elles deux. Les deux suscaudales
réunies forment un quadrilatère dont la largeur supérieure
pourrait être contenue deux fois dans l'inférieure et chacun
des bords latéraux deux fois et demie. La face postérieure de la
première plaque vertébrale est égale à chacune de ses deux
antérieures, lesquelles forment un angle obtus dont le sommet
s'avance entre les deux margino-coliaires. Ses pans latéraux
sont un peu plus longs. Les trois autres lames dorsales qui
/ienuent après celle-ci sont hexagones, plus larges que longues,
particulièrement la médiane ; la seconde a son bord antérieur
un peu moins large que le postérieur , ce qui est le contraire
pour la quatrième; mais toutes trois offrent chacune latéralement
un angle très ouvert. Quant à la dernière plaque vertébrale,
qui est an peu plus développée que toutes celles de sa
rangée, si ce n'était son bord inférieur légèrement cintré, elle
ressemblerait parfaitement à un triangle isocèle dont le sommet
serait coupé. Bien qu'à quatre côtés, la première costale affecte
une forme triangulaire ; son bord marginal suit la même
courbe que le pour tour , c'est-à-dire qu'il décrit environ un
quart de cercle. Sa face supérieure, qui est la plus petite, forme
un angle droit avec la postérieure, qui est la plus étendue
après celle d'en bas, et un angle obtus avec celle qui unit la
plaque h la première lame vertébrale. Les deux lames costales
du milieu sont rectangulaires, et la quatrième est à peu près
carrée.
Le sternum en arrière n'atteint pas toui«à-fait l'extrémité de
o u CHERSITES. G. TORTUE. 55
la carapace, mais antérieurement il est aussi long qu'elle, et
pféscpte une très légère échancrure. Celle de son extrémité
poiitérieure est au contraire assez profonde et triauguiaire ; ses
deux portions libres sont à pea près d'égale longueur; mais
l'une, l'antérieure, est de moitié ou d'an graud tiers moins
large que l'autre. La courbure des parties latérales du plastron
vers la carapace est peu marquée, et leur longueur équivaut
environ à celle des deux extrémités libres réunies. La surface
du sternum est plane chez les femelles, et légèrement concave
dans les individus de l'autre sexe. La figure de chacune des
deux plaques gulaires est cel'e d'un triangle rectangle, et
leur réunion produit celle d^in triangle equilateral. Les brachiales
ont quatre côtés, l'extei'ne courbe, l'antérieur oblique
de dehors en dedans, et lepostérieur sinueux allant en montant
du côté des bras. Les lames pectorales ressemblent à des triangles
isocèles fort allongés , tronqués à leur sonimet, avec deux
angles arrondis à leur base. Les abdominales sont quadrilatérales,
k bord postérieur cintré en avant vers le tiers externe
de leur largeur. C'est encore un triangle isocèle couj)é par ie
haut que représente chacune des fémorales, mais elles sont
moins étroites que les pectorales, et leur côté externe est
fortement cintré. Tantôt les dernières plaques sternales sont
carrées, tantôt rectangulaires. Les inguinales et celles qui leur
correspondent en devant offrent en général pea de développement
; leur figure est celle d'un triangle.
La tète de la Tortue Grecque a ia forme ordinaire de celle des
autres Chersites; elle est garnie supérieurement d'une grande
plaque fronto-nasale pentagone, derrière laquelle se trouve une
frontale polygone non moins développée ; et, comme chez les
deux espèces précédentes, les nasales occupent les parties latérales
du museau: elles sont oblongues de même que les tympanales,
mais beaucoup plus petites. La mastoïdienne est ovale;
les mâchoires sont simples et le dessus de la tète, ea arrière,
couvert de petites écailles polygones aplaties. La face antérieure
des bras de cette espèce est loin d'être protégée par des
tubercules squammeux, aussi forts que ceux qui revêtent les
mêmes parties chez les Tortues Moresque et Bordée. Il en existe
bien quelques uns qui sont plus gros et plus solides que les autres
écailles, mais c'est seulement sur le bord ou le tranchant
externe du bras. On en voit aussi, comme d'ailleurs cela a lieu