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584 REPTILES
vant, quatre derrière, dont trois seulement sont garnis
d'ongles. 2 Les Geckoïdes, k langue charnue,
épaisse , adhérente à la mâchoire inférieure, non protractile,
corps toujours déprimé ; les écailles supérieures
de la tête rarement plus grandes que les autres;
tempes gonflées, arrondissant le cou. 3° Les Igiianoïdes,
à langue charnue, épaisse, non fourchue, à corps
arrondi ou comprimé j gorge dilatable ; les écailles du
dessus de la tête un peu plus grandes que celles du
dos ; tête quadrangulaire. 4° Les Lézardms, à langue
grêle, fourchue, protractile ; plaques abdominales et
caudales, plus grandes que les latérales, et toutes verticillées
; gorge non dilatable. 5° Les Scincoïdes, à
langue fourchue, protractile; écailles de toutlecorps
et le plus souvent de la queue, égales entre elles,
rhomboïdales et entuilées. 6° Les Chalcidiens, à langue
peu fendue, protractile; à écailles de tout le
corps et même de la queue, verticillées, carrées et
égales entre elles.
Telles ont été les tentatives d'une première distribution
méthodique des Reptiles pour l'ordre des Sauriens,
dans cet essai d'un arrangement naturel. Les
objections qui s'élèvent contre ces rapprochemens résultent
de ce que l'auteur, désirant comprendre sous
des caractères communs de familles tous les genres
qu'il y réunissait, n'a pas assez comparé leur structure,
leur conformation, et surtout les habitudes des
espèces, comme nous allons l'indiquer.
Ainsi, quant à la première famille, il n'y a rien à
objecter. Elle correspond au genre Crocodile, subdivisé
déjà par les auteurs en trois sections. Elle réunit
en effet un si grand nombre de particularités que
quelques naturalistes ont été portés à la considérer
SAURIEUS EN GÉNÉRAL. 58 5
comme devant même former un ordre à part propre k
établir une transition naturelle des Tortues aux Lézards.
Oppel n'a pu assigner aux Geckoïdes des caractères
positifs , parce qu'il a voulu y comprendre les
Stellions et les Agames, dont les tégumens, les pattes
et surtout les moeurs n'ont aucun rapport. Il en est
de même des Iguanoïdes, famille qui serait d'ailleui's
très distincte, si Oppel n'avait voulu y faire entrer les
Caméléons, qui ne peuvent être réunis aux autres
genres, dont ils diffèrent essentiellement par les tégumens,
les pattes, la langue, enfin par toutes leurs
habitudes générales. Les Lézardins , avec lesquels
l'auteur a placé les Tupinambis et les Varans, pèchent
encore par cette circonstance même, ce dernier
genre offrant d'autres dispositions dans les tubercules
des tégumens, dans la forme de la queue, dans la disposition
de la langue. Enfin les Scmcoïi/ei etles Chaicidiens
ne diffèrent réellement entre eux que par la
disposition des écailles, qui sont entuilées chez les
uns, et verticillées chez les autres.
MEPLREM, en 1820, n'a pas positivement établi de
familles dans son essai d'un système de classification
des Amphibies. On voit cependant qu'il a désiré suivre
une sorte d'arrangement naturel. Après avoir divisé,
comme Oppel, les Reptiles en deux grandes sections
qu'il nomme classes, il les partage en PHOLIDOTES
et en BATRACIENS. Dans la première classe il
établit trois ordres : les Testudinés ou Tortues ; les
Cuirassés {Loricata)^ qui ne comprennent que le genre
Crocodile ; etlesÉcailleux {Squammatd). Ce deuxième
ordre est très nombreux, car Tauleur y range tous les
Sauriens et tous les Ophidiens. Il distribue cet ordre