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iiOS TORTUES MAIUWES
des Sphargis J ¿'R^rès Merrem, lequel a reçu depuis et
successivement les noms de Dermo ou Dermato-chelijs
(i), d e Coriudo (2) et d e Scytma (3).
Ces deux genres sont parFaitement distincts, en ce
que le premier comprend des espèces dont la carapace,
les pattes et les autres parties extérieures du corps
sont protégées par des écailles cornées 5 tandis que
dans le second, le tronc est recouvert d'une peau
dure, épaisse et coriace. Il y a en outre beaucoup
d'autres caractères tirés de la forme du bec et de la
longueur respective des pattes.
La conformation particulière des membres dont les
extrémités libres sont aplaties, distingue cette famille
des trois autres. Ces pattes changées en palettes'sont
tellement déprimées que les doigts, quoique formés
de pièces distinctes, ne peuvent exécuter les uns
sur les autres aucune sorte de mouvement volontaire,
et que celte nageoire n'est plus propre qu'à faire des
efforts pour pousser vivement l'eau dans laquelle elle
se meut et sur laquelle elle doit trouver un point
d'appui. Il y a bien par le fait une disposition analogue
, cependant dans un sens inverse cliez les Chersites,
par le peu de mobilité de leurs doigts; mais ces Tortues
ont les pattes très courtes, presque d'égale longueur
et terminées brusquement par un moignon
informe, arrondi; de sorte que, par cela même^ les
habitudes et le genre de vie sont tout-k-fait différens.
C'est surtout la grande inégalité et le prolongement
(1) Par M. de Blainville, de lepij-a ei de
(2) Par le D. Fleming, de corium ct de Testudo.
(5) Par Wagler , axyTi'v/;, une cuirasse de peau; /jmcwciwm co-
Haceum.
ou CHÉLONIENS TH AL ASSITES. 509
excessif des pattes antérieures, comparées à celles
de derrière, qui caractérisent le groupe des Tlialassites.
Par une sorte de transition naturelle, les Potamites
semblent se rapprocher des Thalassites par la disposition
et les fonctions des pattes, qui sont également
en nageoires. Mais ici on distingue, dans la région
qui correspond aux mains et aux pieds , des doigts k
phalanges très mobiles, dont trois sont constamment
munis d'ongles acérés et canelés en dessous, et leur
carapace est toujours couverte d'une peau coriace,
dont les bords sont libres et flexibles.
Enfin dans les Élodites, qui peuvent quitter les
eaux et vivre long-temps sur la terre, les pattes, quoique
palmées, ont cependant des doigts entièrement
distincts, qui peuvent se mouvoir isolément et dont
quatre au moins sont constamment garnis d'ongles.
On voit, par ce simple exposé de la conformation
extérieure, qu'il esttouL-h-fait impossible de confondre
le groupe des Tortues marines avec aucune des
espèces des trois autres familles du même ordre des
Chéloniens.
Tout e la structure des Thalassites correspond a leur
mode d'existence essentiellement bornée ala vie aquatique.
C'est ce qu'indiquent la forme excessivement
aplatie de leur carapace et la disposition de leurs pattes,
dont les mains et les pieds ne sont propres qu'à l'action
de nager. L'allongement prodigieux des doigts,
unis solidement entre eux pour former une véritable
palette, ne leur permet pas de se mouvoir séparément.
Ces animaux n'ont d'ailleurs aucun moyen
de s'accrocher sur les corps solides ; mais par cela
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