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EOS REPTILES SAURIENS.
peu dans les Caméléons et, les Orvets (pl . 6 et 7 ).
Quoique le nombre des vertèbres varie suivant les
genres, dans cliaque région de l'échiné, principalement
dans celles de la queue, du dos et même du cou,
il n'y en a le plus ordinairement pour le bassin que
deux qui sont dites pelviales ou sacrées, et une ou
deux pour les lombes. La plupart des Sauriens en ont
liuit au cou. Cependant on n'en compte que cinq dans
les Caméléons. Quelques espèces, comme celles des Varans
et des Orvets, en ont jusqu'à trente dans la région
dorsale, et dans les Chirotes, on en compte au delà
de cent. Enfin pour la queue, le nombre varie de
vingt, comme dans certains Scinques et quelques Anguiformes
à queue très courte; et même de cent vingt
chez quelques espèces d'Iguanes, de Varans et de
Tachydromes.
^ La tête, ou plutôt le crâne, que nous n'indiquons
ici que comme une partie mobile de l'échiné, est
constamment articulée par un seul condyle sur la
partie postérieure et inférieure de l'os occipital, en
avant, ou pour mieux dire ^ au dessous du trou qui
livre passage à la moelle épinière. Les mouvemens en
sont généralement très bornés, et quoiqu'il y ait une
sorte d'atlas qui se meut sur une éminence épistrophée
de l'axis, les mouvemens de torsion ou de
rotation de la tête sur la colonne cervicale sont à
peine notables.
Nous n'étudierons pas ici la composition des mâchoires
, ni la manière dont elles se meuvent : cet
examen devra se présenter plus naturellement quand
nous traiterons des organes ;digestifs des Sauriens. Il
nous suffira de foire remarquer que le seul genre des
ORGANES DU MOUVEMENT. G09
Crocodiles se rapproche des Chéloniens et des Batraciens
, par la soudure intime sur le temporal de l'os
carré, ou intra-articulaire.
Toutes les espèces de Sauriens, sans exception,
ont des côtes distinctes les unes des autres, et chez
tous elles sont destinées à l'acte mécanique de la
. respiration et aux mouvemens généraux du tronc
dont elles sont comme des prolongemens , quant à la
série de leviers que forment chacune des vertèbres.
En général ces côtes sont arrondies et h peu près
égales dans toute leur étendue. En arrière ou en
dessus, elles sont articulées avec les vertèbres par
une et rarement par deux facettes, pratiquées^ l'une
sur le corps de l'os, et l'autre le plus souvent sur son
apophyse transverse. Il y a là des fibres ligamenteuses
et des incrustations de cartilages qui facilitent leurs
mouvemens. En devant ou en bas , presque toutes ces
côtes se prolongent en un cartilage flexible qui_, tantôt
se joint à un sternum, ou os pectoral moyen,
lequel reçoit en même temps l'os coracoïdien et la
clavicule; tantôt; au contraire , ces côtes sont libres:
quelquefois, comme dans les Caméléons, elles se
réunissent entre elles par leur prolongement cartilagineux
sur une ligne médiane régulière. Il est même
quelques espèces, comme les Crocodiles, qui ont sous
les viscères abdominaux une sorte de sternum moyen,
lequel reçoit d'autres cartilages latéraux, simulant des
côtes qui ne vont pas rejoindre les vertèbres; et c'est
ainsi que nous l'avons fait représenter sur la planche
4 de cet ouvrage. Dans les Caméléons, les Polyclires
et les Anolis, les côtes qui protègent l'abdomen
sur les flancs, se joignent entre elles vers la ligne médiane
inférieure du ventre. Dans les Dragons, ainsi
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