TORTUES PALUDIHES
particulier, lie en quelque sorte les Gliersites auxÉloclites,
par ses habitudes peu aquatiques, habitudes qui
sont d ailleurs parfaitement indiquées par sa conformation
générale, et surtout par celle de ses pattes
lesquelles sont bien moins palmées que celles des
autres espèces d'Elodites. Le passage entre ces deux
iamilles se trouve ainsi établi par la première espèce
du genre Cistude. Celle que nous plaçons la
derniere dans ce même genre, étant notre Cistude
de Diard, dont les deux battans , ou pièces mondes
du sternum, sont moins distincts que ceux
de ses cougénères, conduira ainsi aux Émydes
proprement dites. Nous avons déjà indiqué comment
cedes-cx, dont le genre Tétronyx ne diffère que
par 1 absence d'un cinquième ongle aux pieds de
devant, se trouvaient liées aux Émysaures par le
genre Platysierne , dont le sternum est encore, il est
vrai, de la largeur de celui des Ernydes • mais dont la
ongueur proportionnelle de la queue, et la forme de
la lete le fait ressembler davantage aux lÎmysaures
qui viennent immédiatement après. Enfin on passe de
celles-ci, qui ont le sternum en croix, au dernier
genje, celui des Cinosternes, parlesStaurotypes, autre
genre qui offre beaucoup de ressemblance avec ces
mêmes Cinosternes, mais qui présente en outre
comme les Emysaures, un sternum formé de deux
branches principales, croisées h angles droits, dont
une moyenne médiane plus longue et plus étroite aux
extrémités, et une en travers, plus large et plus courte
pour s articuler avec le bord de la carapace , par une
symphyse solide.
Les genres que nous inscrivons dans cette soustamiUe
sont au nombre de sept. Nous allons indi-
Ot; CHÉLOÎÎIEÎÎS ÉLODITES. 20^
quer comment ils se distinguent les uns des autres,
Si l'on fait attention au nombre des doigts des pattes
antérieures, on est d'abord frappé de la particularité
que présentent les espèces du genre Télronjx, qui
n'ont là en effet que quatre doigts et quatre ongles.
Toutes les autres Cryptodères ont cinq doigts et autant
d'ongles acérés aux pieds de devant. La longueur
respective de la queue est remarquable dans deux genres,
qui se distinguent d'ailleurs par la forme de leur
plastron, lequel est étroit dans les Emjsaures, tandis
qu'il est largement uni à la carapace chez les Plaljsternes.
Dans les quatre autres genres la queue est
courte, mais les uns n'ont pas de barbillons sous la
mâchoire, tels sont les Cistudesj qui ont le plastron
mobile, et les Emydes, chez lesquelles le sternum ne
peut éprouver aucun mouvement ; les deux autres
genres, qui ont le menton et souvent la gorge munis
de barbillons, sont les Staurotypes et les Cbioslernes;
ils ont le plastron mobile, mais chez les premiers il
ne l'est qu'en avant, et il l'est également derrière chez
les seconds.
Voici d'ailleurs un petit tableau synoptique particulier,
au moyen duquel on parviendra à séparer ces Tor -
tues paludines, et à les grouper à l'aide de quelques
caractères essentiels et comparés, en attendant qu'à
chacun de leurs articles nous puissions offrir des détails
plusimportans sur leur conformation, leur structure
et leur organisation , dont nous avons extrait les
caractères naturels. Nous donnerons ensuite une liste
énumérative des espèces avec l'indication des pays
dont elles sont originaires.