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452 T O R T U E S PALUDIMES
ibrme que clans la Chélodine à bouche jaune. Les Lrachiales sont
pentagones subtrapézoïdes; les abilominales transverso-reciangulaires,
et les pectorales ressemblent à de longs triangles isocèles,
ayant leur sommet tronqué et leur base arquée en dehors.
Les lames fémorales représentent des trapèzes; les anales sont
rliomboïdales.
Toutes les écailles de la boîte osseuse sont extrêmement minces
et complètement dépourvues d'avéoles et de lignes concentriques.
La Chélodine de Maximilien est, après la Chélyde Matamata^
celle de toutes les Élodites Pleurodères dont la tète offre le plus
grand aplatissement. Cette tète n'a pas tout-à-fait en longueur le
tiers de celle du sternum. Son épaisseur égale la moitié de sa largeur,
prise au niveau des oreilles. Là, son diamètre transversal
n'est que d'un quart plus considérable que celui pris au niveau
du bord postérieur de l'orbite.
Kous ferons remarquer que la tète de la Chélodine à bouche
jaune, mesurée en travers des yeux, donne une lai-geur moitié
moindre que celle qu'elle offre du bord d'une oreille à l'autre.
Le front de la Chélodine de Maximilien est tout-à-fait déprimé,
et comme chez la Chélyde Matamata la bouche est fendue au delà
des yeux. Les mâchoires ont déjà quelque analogie avec celles de
cette dernière espèce j c'est-à-dire que leur bord se replie tant
soit peu en dedans de la bouche, et que les branches de la mandibule,
au lieu d'être régulièrement cintrées comme dans la Chélodine
à bouche jaune , forment un angle obtus dont le sommet
arrondi forme l'extrémité du museau. L'une et l'autre mâchoire
sont tranchantes.
Sur le front la peau est lisse, mais sur la partie supérieure de
la tête, elle offre des impressions linéaires qui la font paraître
comme garnie d'écaillés implantées dans son épaisseur. Ces impressions
sont réticulaires.
Le cou présente en dessus de petits tubercules que bordent à
droite et à gauche deux rangées longitudinales d'appendices cutanés,
excessivement courts. La peau qui l'enveloppe en dessous
est parfaitement lisse. Sa largeur est environ les deux tier.s de
celle du sternum.
Les membranes interdigitales sont fort développées et profon^
dément dentelées sur leurs bords. Les ongles sont longs, robustes
et sous-courbés, On n'en compte bien réellement que quatre
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O U ÉLODITES. G. CHÉLODINE. O. 45 3
aux pattes de devant tout comme aux pattes de derrière, quoique
Wagler prétende le contraire.
Les tégumens ne présentent pas de différence avec ceux de
l'espèce précédente. La queue est excessivement courte.
CoLor.ATioN. Les mâchoires, au lieu d'être d'un beau jaune uniforme
comme celles de la Chélodine, que nous avons, ù cause de
cela, nomméeàBouche jaune.offrent une teinte jaunâtre, tachetée
ou marbrée de brun. Il en est de même du dessous du cou et des
pattes. Cette couleur est aussi celle de la partie supérieure de la
tête^ du cou et des membres. La carapace est d'un jaune olivâtre,
offrant six ou huit gros points brunâtres sur chaque plaque
costale; quelques taches de même nature sur les vertébrales,
et de plus une surface triangulaire analogue, près de l'angle
inféro-antérieur des marginales. Le sternum et la région inférieure
du pourtour sont colorés de jaune. Cette couleur est celle des angles
à leur extrémité. Ils sont bruns dans le reste de leur étendue.
DIMENSIONS. Longueur totale. 45". Tête. Long. tot. 6" 7"'; haut.
2" 8"';larg. antér. 6";poster. 4" 5'". COM. Long. tot. 15" y' .Memh.
anlèr. Long. tot. 9" 4"'. Memh. poster. Long. tot. 9" 6"'. Carapace.
Long, (en dessus) 28"; haut. 7" 8"'; larg.(en dessus) au milieu 21"
6"'. Sternum. Long, antér. 8" 6"'; moy. 4" 9"'; postér. 8" 5"';larg.
antér. 13" 5"'; moy. ^ 8"; postér. 11 " 2'". Queue. Long. tot. 2" 3'".
PATRIE. Comme la précédente, cette Chélodine est originaire
de rAmérique méridionale. Le Muséum national en possède deux
échantillons très beaux, qui lui ont été envoyés de Buénos-Ayres
par M. d'Orbigny.
Olservations. D'après la figure donnée par Wagler, il semblerait
que cette espèce a de chaque côté du cou une bandelette
d'une couleur plus claire que celle de cette partie du corps. Nous
ne voyons rien de semblable sur nos deux exemplaires. Il paraît
d'ailleurs que l'individu qui a servi à Wagler était plus jeune que
les nôtres ; car la figure qui le représente indique des are'oles
et des stries concentriques.
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