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S52 TORTUES marines
vers elle, en formant une pointe anguleuse. C'est ce qu'on
observe chez la Cliélonée imbriquée et chez plusieurs autres.
D'autres fois, comme chez les Caouanes, les mâchoires
se recourbent l'une vers l'autre , à leur extrémité.
Il arrive le plus souvent que les bords maxillaires sont
fortement dentelés, ce qui a lieu surtout pour ceux d'en
bas.
L'étui de corne dans lequel est emboîtée la mâchoire supérieure
esi ici d'une seule pièce , comme chez la plupart
des autres Chéloniens ; mais, chez plusieurs, l'étui inférieur
est composé de trois pièces, l'une médiane et de
forme triangulaire, couvrant tout le menton ; les deux autres
, latérales et oblongues. Les paupières sont très épaisses
; celle d'en haut est garnie ; soit de petits tubercules,
soit de petites écailles quadrilatérales oblongues , au nombre
de sept ou hui t , et placées en travel's.
Le cou est court; la peau en est ridée longitudinalement
et transversalement.
Les membres postérieurs des Chélonées sont une fois
plus courts que les antérieurs , mais ils sont proportionnellement
un peu plus larges.
La peau qui enveloppe les cinq doigts dans ces derniers ,
les tient toujours serrés l'un contre l'autre, en sorte que
l'animal ne peut les mouvoir séparément. 11 en est de même
pour les trois premiers des pattes de derrière ; mais le quatrième
et le cinquième ont une certaine mobilité indépendante
de la nageoire ; attendu que la portion de peau qui les
recouvre est mince et un peu élastique. On ne trouve, le
plus souvent, que le premier doigt de chaque patte armé
d'ongle , mais quelquefois le second en est aussi muni.
Les épaules , les aisselles et le haut des cuisses sont les
seules parties dans les membres , où la peau soit nue. Partout
ailleurs, il existe des écailles inégales et la plupart anguleuses.
Les plus fortes sont celles qui garnissent les tranchans
des bras et des pieds.
Toutes les espèces ont la queue coniciue et très courte,
ou THÀLÀSSITES. G. CHÉLOJVÉE. 853
On ne voit pas sur les plaques des jeunes Chélonées de ces
larges aréoles granuleuses qui existent sur celles des autres
Chéloniens à écailles. Leurs plaques sont au contraire parfaitement
lisses.
Il est des espèces, comme les Caouanes, qui offrent dans
leur jeune âge, de fortes carènes sur les plaques de leur
disque , tandis que dans leur état adulte, ces plaques sont
tout-à-fait unies.
Bien que les Chélonées forment un genre fort naturel et
peu nombreux en espèces^, nous avons pensé qu'il serait avantageux
pour l'étude de le diviser en trois sous-genres, prenant
principalement en considération pour cela le nombre
des plaques du disque et la manière dont elles sont disposées.
Ces sous-genres pourraient emprunter leur nom de la
principale espèce que chacun d'eux renferme, et être
caractérisés comme il suit :
1° Les Chélonées Franches. Plaques du disque non imbriquées
et au nombre de treize. Uu ongle au premier doigt
de chaque patte.
Les Chélonées Imbriquées. Plaques du disque imbriquées
et au nombre de treize. Un ongle au premier et au
second doigts de chaque patte.
3° Les Chélonées Caouanes. Plaques du disque non imbriquées
y au nombre de quinze au moins.
Nous avons cherché dans le tableau synoptique suivant
à indiquer les principales différences que présentent entre
elles les sept espèces de Chélonées composant ces trois pou«
genres.
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