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^ TORTUES TERRESTRES
ment à cîiaque patte; leur bec acéré et tranchant sur les
bords est constamment muni en dehors de replis delà
peau qui simulent des lèvres et qui n'ont été jusqu'ici
observés que sur les espèces de cette famille. D'ailleurs,
leur carapace osseuse est, comme on le sait, recouverte
d'une peau coriace dont les bords chez la plupart
restent flexibles et flotlans sur les côtés du corps.
Enfin nous devons rappeler, comme un caractère
naturel et accessoire, que toutes les espèces de ces
trois fliimilles peuvent vivre dans l'eau et y nager avec
facilité, ce qui est presque impossible aux Chersites, k
cause de la conformation de leurs pattes (i).
Cette famille des Chersites correspond à peu près à
celle qui avait été proposée par BELL (2), et adoptée
p«r M. GUAY (3), sous le nom de Testudinés. WAGLER
(4) avait aussi indiqué la même coupe, et il en
(1) Nous avons retrouvé dans Gesner, HisU anim., lib. 4, édition
de Francfort de 1620 , à Ja page 928, un aperçu de cette même
division, et un corollaire que nous allons copier ici pour montrer
jusqu'à quel point nos divisions se rencontrent ayec celles de cet
auteur.
COROLLARIUM DE TESTUDINIBUS IN GENERE.
/ terrestris.
Testudo )
aiit est
aquatica, aut in,
mus marinus , ^.ùs exÀàrrcoi.
[ puriorâ, ut lacubus , amnibus.
coenosâ, ut paludibiis.
aquâ dulci
(2) Foyez tome 1 de cet ouvrage, page 419, note
(3) /¿/iiew , page 269, notes \ et 2.
(4) Ibidem, page 287.
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OU CHÉLONIENS CHERSITES. 5
avait fait la tribu des Tflopocles. Nous aurions conservé
l'une ou l'autre de ces dénominations, si nous
n'avions eu quelques raisons de préférer celle que nous
proposons. Ce n'est pas dans le ridicule désir d'innover
et de prendre une sorte de suprématie dans la science,
en y introduisant ces nouvelles expressions. Nous n'avons
jamais mis unegrandeimportanceà la création de
ces mots par lesquelsnous cherchions à exprimer brièvement
quelques idées particulières. Tout en noussoumettant
aux règles grammaticales, nous nous sommes
efforcés de conserver de l'harmonie et de la concordance
dans les termes, avec l'espoir de les rendre plus
faciles a prononcer et à les livrer à la mémoire. Nous
avons cru nécessaire de nous assujettir à une sorte
d'analogie et de régularité dans les noms, propriétés
d'expressions que nous avons regretté de ne pas reconnaître
dans les désignations dont nous venons de
parler. En effet, B E L L , après avoir employé l'expression
de Testudinés(Testudinata)^oviv désigner l'ordre entier
des Ghéloniens, qu'il subdivise en Digités et en
Pinnés, emploie d'abord le terme de Testadinidés
pour indiquer la famille dont nous nous occupons,
puis les noms dlÈmjdés , de Trionjchidés, qu'il fait,
dériver, comme on le voit, de l'un des genres que ces
groupes réunissent ; il en est de même des Sphargidés
et des Chélonidés. Telle est encore à peu près la nomenclature
adoptée par M. FITZINGER (I). Enfin pour
désigner chacune de ses tribus, WAGLER compose de
mots grecs les noms qu'il propose ; ils sont au nombre
de trois : les Oiacopodes (pattes en rames) ; iesStéga-
(1) Foyes tome 1 de cetouTrage, page 278.