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652 REPTILES SAURIENS.
l'acte de la nutrition. Ce sont deux sacs membraneux
et vasculaires situés à la partie inférieure de
l'abdomen , entre les muscles et le péritoine. L'aorte,
ou la principale artère du corps, y envoie beaucoup
de ramifications, et c'est de leurs extrémités
que semblent naître les nombreuses veines qui se
rendent dans le foie, comme toutes les autres.
L'auteur suppose que ces sortes de sacs sont des
dépôts, des réservoirs dans lesquels il se fait une
sécrétion de sucs nutritifs, ultérieurement destinés à
être résorbés, pendant l'époque souvent prolongée
où ces animaux sont forcés de vivre dans l'abstinence
ou le jeûne le plus complet; puisque par l'effet du
refroidissement de l'atmosplière, ou par l'action inverse
en apparence d'une trop grande clialeur, ils
tombent dans l'engourdissement, dans une véritable
léthargie. Il y a en effet dans nos climats quelques
circonstances analogues cbez les animaux qui sont
sujets à l'iiibernation, comme les Loirs, les Chauve-
Souris, et même dans les larves des Lépidoptères,
pour le temps qu'elles doivent demeurer sous la forme
de chrysalides.
Les vaisseaux lymphatiques et chylifères des Sauriens
n'offrent pas de différences bien notables d'avec
ceux des Chéloniens que Bojanus a fait si bien connaître;
au reste, l'ouvrage de Panizza (i) présente à
cet égard, pour le Caïman et le Lézard vert, tous les
détails que l'on pourrait désirer.
Sous le rapport des sécrétions , il nous resterait
encore beaucoup de circonstances à étudier ; quoique
(I) PAIÎIZZA. Voyez toir.c P'", page 551 , (la présent ouvrage.
RESPIRATION. 655
nous ayons indiqué déjà plusieurs des organes qui
sont destinés à l'élaboration des larmes, de la salive ,
du suc pancréatique , de la bile , ainsi que les glandes
qui sécrètent l'humeur musquée des Crocodiles au.
dessous de la mâchoire inférieure, les pores fémoraux
ou glanduleux des cuisses dans plusieurs genres,
les glandes anales ou du cloaque, et enfin la sécrétion,
opérée par les reins, d'une sorte d'extrait mou, blanchâtre,
analogue à l'urine des oiseaux, laquelle se
rend directement dans le cloaque, et non dans un
réservoir particulier ou vessie urinaire, qu'on n'a
observée dans aucune espèce de Sauriens. Mais nous
avons exposé le peu qu'on sait à ce sujet, dans les
généralités relatives h l'organisation que contient
le premier volume, et nous aurions peu à y ajouter.
Des organes de la respiration.
Après les détails dans lesquels nous avons du entrer
, quand nous avons traité de cette fonction dans
les Reptiles en général (i), nous n'aurons à rappeler
ici que les faits principaux qui sont relatifs aux Sauriens.
Déjà l'on doit savoir que la cage osseuse de leur
poitrine est complète et mobile dans toutes ses parties
3 les vertèbres en dessus, les côtes latéralement,
et en dessous constamment un sternum : cette dernièi^e
particularité servant même à les distinguer d'avec les
Ophidiens, qui n'en ont jamais. Ils ont donc cette
sorte de soufflet pneumatique que l'on retrouve dans
les Mammifères, avec cette différence que leurs poumons
ne sont pas enclos dans la cavité du thorax,
(1) Tome du présent ouvrage, pages 1G0, )72 et 17G.