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î>74 TORTUES PÀLUDINES
et les parties latérales de la tête, garnies de plaques :
ce sont ceux des Podocnémides et des Peltocéphales,
particularité dont ces dernières ont cmprnnlé leur
nom, et qui est d'autant plus remarquable que ces
écailles cornées sont imbriquées ou placées les unes
sur les autres, ainsi que celles qui recouvrent la boîte
osseuse.
Cliez lesElodites Pleurodères, lesmâclioiresnesont
jamais dentelées, comme cela arrive au contr-aire le
plus souvent dans les espèces de l'autre sous-famille.
Les bords en sont presque toujours tranclians 5 car
il n'y a véritablement que les Cliélydes , cliez lesquelles
les bords des mâclioires soient assez roulés en
dedans pour qu'ils paraissent arrondis.
Le cou, dont le degré de dépression semble correspondre
au plus ou moins grand aplatissement de la
lête, est toujours enveloppé d'une peau Îâcbe et flexible,
qui est tantôt nue, comme dans les Podocnémides
et les Peltocépliales, tantôt granuleuse, ainsi qu'on
l'observe danslesPentonyx et les Siernolbères,ou bien
garni d'appendices ou de lamelles de peau flottante qui
sont plus développés cliez les Ghélydes que dans aucune
autre espèce. On voit sous le menton de toutes les
Elodiles Pleurodères , les Cliélodines exceptées, deux
petits barbillons sernblables a ceux que l'on remarque
sous la même région dans les Cinosternes et les
Eniysaures, íes seules qui en offrent dans la sousfamille
des CÎiéloniens Cryptodères.
11 y a trois genres qui ont le pourtour de la carapace
garni de vingt-cinq plaques, ce sont ceux des
Platémydes, des Cliélodines et des Cliélydes j tous les
autres manquent de la plaque nucliale , et n'ont par
conséquent que vingt-quatre lames marginales;
OU CHÉLONIÊNS ÉLODITES. 57S
mais aucun n'a moins de treize plaques au sternum,
et la plupart manquent d'axillaires et d'inguinales.
Quant aux membres, ils sont généralement peu gariiisd'écailles,
et les cinq doigts qui les terminent ont tous
chacun un ongle cbezlesPentonyxetlesSternollières.
Le cinquième doigt en est privé , devant comme derrière
, dans le genre Cbélodine ; mais dans tous les
autres genres, le cinquième doigt de la patte postérieure
est le seul qui ne soit point armé d'ongle. Ces
étuis de corne sont généralement longs, légèrément recourbés
et pointus. La membi:ane interdigitale varie
pour l'étendue, dans les différens genres etmême suivant
les espèces.
Dans le plus grand nombre des espèces, la queue est
courte et pointue -, cbez le seul genre Peltocéphale ,
elle est garnie d'une sorte d'ongle ou d'étui corné.
Le bassin des Pleurodères, sans aucune exception,
est soudé tout a la fois au plastron et à la carapace,
remarque qui, comme nous l'avons déjà dit, avait été
faite par Gray et par Wagler, le premier de ces
auteurs ayant même employé ce caractère pour réunir
les Élodites dont nous faisons cette sous-famille, à
laquelle il donnait le nom de Chelydid.® , emprunté
de celui du genre principal , ou du moins du plus
remarquable de ce groupe.
Les sept genres Peltocéphale y Podocnémide j Pentonyx
, Steniothère , Platémyde ^ Ckélodine ei Ché~
lyde , que nous réunissons dans cette sous-famille,
sont tous très naturels et faciles à distinguer les uns
des autres. Nous allons en présenter successivement
l'histoire , suivant l'ordre dans lequel nous venons
de les énumérer.
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