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m TORTUES TERRESTRES
cinet, par un capitaine Américain qui l'avait rapporté de Californie.
Si nous ne nous trompons point dans le rapprochement
que nous faisons de la Tortue à pieds d'Éléphant et de la Tortue
Noire , cette espèce aurait aussi pour patrie les îles des Gallapagos;
car c'est de là que provient l'exemplaire que M. Harlan a
fait connaître sous le nom de Testudo Elephantopus.
Obseri'atioiis. Nous ne pouvons effectivement pas croire que
ces deux Tortues ne soient point spécifiquement les mêmes; attendu
que la description de M. Harlan convient parfaitement à
nos individus de la Tortue Noire, à cela près que la carapace y
est dite d'un noir plombé, au lieu que chez les nôtres cette
partie du corps est de la couleur de l'ébène; mais les principaux
caractères qui distinguent la Tortue Noire de ses congénères
qui lui ressemblent le plus s'y trouvent exactement indiqués.
C'est, d'une part, la brièveté de la queue, jointe à l'absence complète
d'ongle à son extrémité; d'une autre part, le manque
de plaque de la nuque et la présence, à l'angle intérieur du
coude, d'une écaille isolée qui surpasse en grosseur tous les
autres écussons des tégumens brachiaux.
A l'égard des deux petites Tortues que nous supposons appartenir
à la Tortue Noire, il y a déjà long-temps que Schweigger a
relevé la grave erreur qu'avait commise Lacépède en les considérant
comme de jeunes individus de la Testudo orbicularis de
Linné, espèce qui n'appartient pas même à leur famille, puisque
c'est la Cistude d'Europe.
16. LA TORTUE GEANTE. Testudo Gigantea. Schweigger.
CARACTÈRES. Carapace brune, ovale, oblongue, bombée, à
plaques lisses; celles du disque très convexes; une écaille nuchale;
la suscaudale double.
SYNONYMIE. Testudo gigantea. Schweigg. Prodr. arch. Konisb.,
tom. 1, pag. 327 et 362.
Testudo indica Var. V. Gray, Synops. Rept. part . 1, pag. 9.
DESCRIPTION.
FORMES. Ce qui distingue principalement la Tortue Géante
de la Tortue Éléphantine , dont elle est plus voisine que d'aucune
autre, c'est d'abord la forme beaucoup plus alongée de
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OU CHERSITES. G. TORTUE. 16. 121
sa carapace dont le disque est aussi triangulairement plus comprimé
en arrière ; puis la grande convexité de ses plaques discoidales;
ensuite le profil de son dos^ lequel ne commence à se
courber que vers le dernier quart de la première écaille vertébrale,
car dans le reste de son étendue il est presque perpendiculaire
ou très peu couché en arrière. La portion supérieure de
cette même plaque forme une surface triangulaire, placée d'une
manière à peu près horizontale, et l'auti'e portion qui est la plus
grande, a sa ligne transversale anguleuse plutôt que simplement
arquée.
Le contour de la boîte osseuse représente un ovale oblong,
qui est d^un quart moins large en avant qu'en arrière.
Le disque de la carapace est très convexe et fortement relevé
en bosse sous la plupart des plaques qu'il supporte. Ainsi,
poui la seconde et la troisième vertébrale, c'est sur leur centre
même qu'existe cette bosse qui se continue par une pente douce
et légèrement cintrée jusqu'aux bords de l'écaillé. On remarque
la même disposition pour le tiers antérieur de la quatrième
lame dorsale, dont les deux autres tiers de la sui'face sont convexes
^ comme l'est entièrement la dernière vertébrale.
La première et la seconde plaques costales sont très fortement
bombées, mais l'une sur sou milieu seulement, l'autre dans sa
moitié supérieure; la troisième de ces plaques l'est peut-être un
peu moins, mais également dans toutes ses parties, et la surface
de la qviatrième est plane. Quant au nombre de côtés que présentent
les écailles latérales, sur les bords desquelles on n'aperçoit
que quelques stries concentriques, il est exactement le
même que celui que nous a offert l'espèce précédente, la
Tortue Éléphantine.
Le bord du pourtour de chaque côté du cou suit jusqu'aux
deux premiers tiers de la plaque margîno-collaire une ligne
droite horizontale, puis il se courbe pour joindre la première
margino-latérale, et gagne en suivant une direction parfaitement
droite , le tiers postérieur de la cinquième plaque marginolatérale
où il devient convexe jusqu'au dessus de la queue. Ce
même pourtour à droite et à gauche de l'écaillé nucha l e , à
partir du dernier tiers de la margino-collaire , dont les deux
autres tiers offrent en avant une pente très peu marquée, s'incline
fortement de chaque côte du cou, en même temps qu'il
est aussi un peu penché en dehors. Mais le long des flancs^ on voit