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TOUTUIiS TERHESTJIES
duits h rextérieur de la coque calcaire, pour être
pondus a peu près dans le même temps.
Généralement ces oeufs sont spliériques, presque
régulièrement semblables h des billes ; la coque en est
assez solide et non flexible comme dans les Serpens
Quelques espèces, parmi ces Tortues terrestres, pondent
cependant des oeufs de forme allongée et preLpe
eylmdnque, attendu qu'ils n'offrent jamais, comme
ceux des oiseaux , un bout plus gros que l'autre.
La forme des petites Tortues, au moment où elles
sortent de la coque, est loin de faire présumer celle
quelles prendront en grandissant ; car, même dans
les especes dont la carapace est fort allongée, celle de
ces jeunes individus est presque hémisphérique et
toujours unie. Jamais la moindre trace des protubérances
qui distinguent certaines espèces ne s'aperçoit
a la surface de la carapace des jeunes sujets , ce
en quox les Chersites diffèrent encore des Élodires et
des Thalassites, dont beaucoup d'espèces naissent avec
des carènes qui ne disparaissent que lorsque l'animal
a acquis une certaine taille. Nous citerons comme
exemp es l'Emyde Géographique parmi les Élodites
et la Chélonée Caouanne parmi les Thalassites. Chez
les jeunes individus qui sortent de l'oeuf, on remarque
au centre du sternum une sorte de fbntanelle ou de
partie membraneuse qui est la trace de l'ombilic ou
du point par lequel le jaune de l'oeuf a été absorbé
pour servir à la nourriture de l'embryon. De même
que les jeunes oiseaux, les Tortues portent en nais«
sant al extrémité de leur bec une protubérance, ou
plutôt une pointe cornée, qui leur sert à briser la
coquille de 1 oeuf qui les renferme.
Quant au genre de vie des Chersites, nous dirons
ou CHÉLONIENS CHERSlTEâ. 25
que quoiqu'elles n'aillent jamais à l'eau, c'est souvent
dans son voisinage qu'on les rencontre. Elles vivent
dans les bois ou dans des lieux bien fournis d'herbes •
elles se creusent, peu profondément, dans le sol,
des sortes de terriers où, dans les climats tempérés ,
elles s'engourdissent durant la saison froide. C'est
aussi dans un trou qu'elles déposent leurs oeufs, dont
elles ne prennentpas plus de soin que des petits qui en
proviennent.
Elles se nourrissent de mollusquesterrestres et principalement
de végétaux. Celles que nous avons eu
occasion de voir, ou de conserver vivantes, préféraient
les feuilles de salade à toute sorte de nourriture.
Elles déchiraient ces feuilles plutôt qu'elles ne les
coupaient, et pour cela elles les retenaient avec leurs
pattes de devant qu'elles appuyaient sur le sol, et
lorsqu'elles en avalent saisi une portion avec leurs
mâchoires, elles la séparaient du resie de la feuille en
retirant brusquement la tête en arrière. Nous avons
vu dans le Jardin Botanique de Toulon une grande
Tortue des Indes, qui préférait pour sa nourriture
une sorte de courge ou de calebasse dont l'amertume
était extrême , ainsi que nous nous en sommes assurés
après avoir vu l'animal en manger avec avidité.
Les espèces de la famille des Tortues terrestres
sont répandues surpresque toutes les parties du globe;
jusqu'ici cependant il n'est point parvenu k notre
connaissance que quelque Chersite ait été observée
en Austraîasie. En Europe, nous ne possédons que
trois espèces du genre Tortue , ce sont la Grecque, la
Bordée et la Moresque ; l'une est répandue dans presque
toutes nos régions méridionales, l'autre est fort