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lï'6 TORTUES PALUDINES
Linné, et celle que Bosc et Daudin ont nommée Odorata,
que nous ne possédions pas auparavant, nous
a fail changer d'opinion à l'égard des genres Cinosterne
et StaiirotjpeAç^ Wagler. Nous considérions ces
deux genres comme n'en devant former qu'un seul,
auquel, dans notre premier volume, nous avions conservé
le nom de Cinosterne. Il est maintenant évident
pour nous que le Cinosternum Odoratum de Gray ne
doit pas être rangé avec les Cinosternes , mais bien
faire partie du genre Staurotjpe de Wagler attendu
qu'il possède les deux caractères que lui assigne cet
auteur : savoir, un sternum cruciforme avec le lobe
antérieur seul susceptible de mouvement. Il résulte
de là que nous regarderons et que nous ferons connaître
comme de véritables Cinosternes les espèces
dont le sternum offre à peu près la même largeur
dans toute son étendue, et dont les deux extrémités
libres peuvent se mouvoir, indépendamment l'une
de 1 autre , à l'aide d'une charnière ligamenteuse
qln les unit à la pièce fixe du milieu. Les espèces
aujourd'hui connues , dont le plastron est ainsi
conformé, sont le Cinosternum Scorpioïdes, le Pensfluanicuni
et YHiitipes. L'espèce que Wagler a
nommée Triporcatuni et celle que M. Gray a appelée
Odoratum, appartiennent maintenant à noire genre
Staurotype.
Sous le nom générique de Platémys , nous avons
réuni en un groupe toutes les espèces placées par Wagler
dans trois genres divers qu'il a désignés, l'un sous
le nom àe Platémjs nous conservons, et de plus
Rliinémjs itis&s Phrynops, parce que nous n'avons
pas trouvé que les caractères assignés à [chacun
ou CHÉL05IENS ÉLODITEfl. hH
d'eux par cet auteur fussent réellement assez tranchés
, ainsi que nous rétablirons par la suite en faisant
l'historique du premier de ces genres.
Au genre Chélodine de M. Gray, ou à l'Emyde k
long cou de la Nouvelle-Hollande, que nous avons eue
vivante pendant plusieurs années, nous avons joint
YÉmjs Maximiliani de Mikan, dont Wagler avait
fait le type de son genre Hydromedusa, et une espèce
nouvelle que nous appellerons à bouche-jaune.
A la liste des Élodites Pleurodères, nous aurons à
ajouter encore un autre genre dont l'espèce qui servira
de type est VÉmjde Tracaxa de Spix. Elle ne nous
était connue que par la figure que cet auteur en avait
donnée, planche 5 de son ouvrage sur les Reptiles nouveaux
du Brésil, lorsque, depuis l'impression de notre
premâer volume, nous avons eu l'avantage d'acquérir
pour la collection du Muséum un individu très bien
conservé appartenant à cette espèce. C'est alors seulement
que nous avons reconnu que cette Emyde différait
génériquement des Podocnémides, avec lesquelles
Wagler l'avait placée et où nous l'aurions laissée nousmêmes,
si nous n'avions trouvé des caractères véritablement
importans qui nous ont obligés d'en faire le
type d'un genre nouveau, auquel nous avons assigné
le nom de Peltocéphale, qui indique en particulier
les larges plaques écailleuses qui enveloppent toutes
les parties de sa tête comme une sorte de bouclier. Ce
genre, que nous placerons en tête du second groupe
des Elodites, formera avec les Cinosternes qui termment
le premier, un passage presque insensible entre
les deux sous-familles, car il ressemble aux Cinosternes,
d'abord par la forme un peu allongée et
arrondie de sa carapace, laquelle est ausgi de même
REPTILES, n,
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