f i
T ' '
li' :
•If'i
ii"
i l
É
:::
f i .
l'ili ii^ K
<54 TORTUES terrestres
sur le disque et de vingt-six sur le pourtour, ne présentent
point la moindre de'pression à l'endroit de leurs are'oles, ni une
convexité bien marquée sur le reste de leur surface;, laquelle
ne porte en outre que de faibles stries concentriques : mais la
manière dont ces plaques sont colore'es est absolument ia même
que celle que nous avons fait connaître tout à l'heure.
C'est d'après cette même carapace rapportée de la Cafrerie et
donnée au Muséum d'Histoire naturelle, par Levaillant, que
Daudin a établi la Tortue Gafre, que l'on doit désormais considérer
comme synonyme de l'Homopode Marqué.
PATRIE. Cette espèce, originaire de PAfriqvie australe^ y est,
à ce qu'il paraît, fort rare ; car il ne s'en est jamais trouvé un
seul individu dans les nombreuses et riches collections qui ont
e'té envoyées de ce pays au Muséum, par les naturalistes voyageurs.
et notamment par Delalande.
Les trois seules boîtes osseuses que nous en connaissions ont
la pariie antérieure du stei'num brisée : deux, et l'une d'elles est
le type de la Tortue Caire de Daudin, appartiennent à notre
Musée; et la troisième fait partie de la collection de M. Bell.
Observations. On aurait le droit de s'étonner, nous l'avouons,
de nous voir placer dans le genre Homopode une espèce de
Chersite, dont on ne coimaît point encore les seules parties qui
j)ourraient indiquer si cette place lui convient réellement;
mais nous avons cru pouvoir en a^ir provisoirement ainsi à
cause de la grande analogie que nous avons trouvée entre la
conformation de la carapace de l'Homopode Aréole, et celle du
test de la Tortue Marquée de Walbaum.
C'est en effet cet auteur qui le premier a fait connaître la boîte
osseuse de cette espèce, dont il envoya à Schoepf un dessin que
celui-ci lit graver dans son ouvragée; mais qui est enluminé
d'après une carapace qui faisait partie du cabinet de Harlem.
Celle^ ou plutôt les deux d'après lesquelles Walbaum a établi sa
Tortue Marquée, appartenaieut au 3]usée d'Erlangen ; l'une
d'elles, et c'est en particulier celle que nous représente la figure
de Schoepf, avait une petite plaque supplémentaire entre les
deux dernières vertébrales.
OU CHERSITES. G. PYXIDE. «55
I i r GENRE. VYXlDE.—PrXIS. Bell (i).
C A U A C T Ì Ì R E S . Pattes à cinq doigts cliacune, les postérieures
à quatre ongles seulement; carapace d'une
seule pièce ; sternum mobile antérieurement.
Ce genre, dont le caractère principal réside dans la mobilité
dont est douée la partie antérieure de son sternum,
est par conséquent le seul qui présente cette conformation
dans la famille des Chersltes. Cependant, comme nous le
verrons par la suite, nous en retrouverons l'analogue dans
les Sternothères, espèces de Tortues paludines de la division
des Êlodites Pleurodères. Ce caractère misa part, les
Pyxides ressemblent tout-à fait par la forme de leurs pattes
et celle de leur carapace, qui est très bombée , à la plupart
des Tortues proprement dites, et à celles qui atteignent les
plus petites dimensions.
La portion antérieure du plastron des Pyxides, qui est
susceptible de mouvement , est fort peu étendue, car en arrière
elle atteint à peine la hauteur des deux premières
paires de plaques sternales ; et c'est par conséquent sous la
suture, qui est fortement indiquée, de la seconde avec la
troisième paire, que se voit le ligament élastique qui fait
l'office de charnière. Au moyen de cette sorte de porte ou
de battant mobile les Pyxides peuvent , en l'abaissant à volonté,
mettre leur tête et letirs bras en dehors, et en le
relevant se renfermer et se clore en partie comme dans une
sorte de boîte, car les bords de cet opercule s'appliquent hermétiquement
contre ceux de la carapace qui lui servent de
chambi^aide. Ils n'ont d'ailleurs rien à craindre, parce que
leur sternum protège par derrière, au moyen de son élar-
(1) Étymologie de m\U,pyxis, uue boite qui était faite avec du buis.
) t».='
¡m