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550 TORTUES MARINES
versement colorées, pour former de petites mosaïques
que l'on polit ensuite k Taide de moyens appropriés et
pour tous les autres usages.
Après avoir exposé ces considérations générales sur
la famille des Tlialassites, nous allons présenter l'iiistoire
des deux genres qui la composent et des diverses
espèces qui s'y rapportent, et nous la ferons précéder
du tableau suivant, qui rappelle d'un coup-d'oeil, les
caractères essentiels de ces deux genres de Tortues
Marines.
QUATRIÈME FAMILLE.
T O R T U E S MARINES OU TH A L ASSITES.
CARACTÈRES. Chéloniens à carapace large, déprimée, en coeur:
pattes illégales, déprimées à doigts réunis, confondus en une sorte
de rame ou nageoire.
à cai'apace couverte
' de lames cornées ou ccailleuses. 21. CHÉLONÉE.
[ d'une peau coriace 22 . SPHARGIS.
X X R G E N R E . CYITLOI^M..--CHELOMJ,
Brongniart.
( Caretta. Mer rem. )
CARACTÈRES. Corps recouvert d'écaillés cornées.
Un ou deux ongles à chaque patte.
Les Chélonées ont le corps recouvert d'écaillés cornées,
comme les Chéloniens des deux premières familles , les
Chersites et les Elodites. C'est là pour ainsi dire le seul
caractère générique qui les distingue des Spliargis avec lesquelles
elles composent la famille des Thalassites. Ces écailles
que nous avons vues constamment être au nombre de
o u THALASSITES. G. CHÉLONÉE. 551
treize sur le disque des espèces terrestres et des paludines ,
se trouvent quelquefois être de quinze dans le genre Chélonée.
En général, le pourtour est garni de vingt-cinq plaques
qui sont : une nucliale , toujours fort élargie ; deux suscaudales
et onze paires latérales. Cependant il se rencontre une
espèce qui au lieu de onze paires, en a douze. Un caractèi'e
constant du sternum est d'être un peu rétréci et arrondi à
ses deux extrémités. Il n'est jamais écbancré en avant, ni
en arrière. Sa partie moyenne , ou le corps du plastron,
est, comme chez les Élodites Pleurodères, garnie de treize
plaques formant deux range'es longitudinales, ayant la treizième
ou l'intergulaire, enclavée entre les plaques de la première
paire. Les prolongemens latéraux ne sont pas
comme chez les Chersites et les Élodites, recouverts par une
portion des plaques pectorales et des abdominales; mais
par des écailles particulières, que nous nommons sternocostales.
Ces écailles forment de chaque côte' une rangée
longitudinale où l'on en compte quelquefois quatre, quelquefois
cinq, d'autre fois six. Elles sont à peu près de la
même grandeur et de la même forme chez toutes les espèces,
c'est-à-dire carrées ou pentagones. Quelques Chélonées
sont pourvues d'écaillés axillaires et inguinales. On
ne connaît encore qu'une seule espèce qui ait les écailles
du corps imbriquées^ mais toutes les ont lisses, et l'on aperçoit
que très rarement, même dans les jeunes sujets, quelques
lignes concentriques sur les bords de ces écailles.
La tête est de forme pyramidale, quadrangulaire ; elle
est recouverte de plaques anguleuses sur la face supériem^e
et sur ses deux faces latérales. Ces plaques varient un peu
pour le nombre et pour la forme selon les espèces.
Le museau est plus ou moins comprimé et en général
fort court. Les mâchoires sont très fortes : tantôt leurs
bords sont presque droits , comme dans l'espèce à écailles
imbriquées ; tantôt la supérieure offre une faible échancrure
en avant, en même temps que l'inférieure se relève