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4 Í 6 ^ TORTUES TERRESTRES
il se relève plus ou moins vers le dos. En arrière , la partie de
ce pourtour qui couvre les cuisses forme au dessus d'elles
comme une sorte de voûte, et celle sous laquelle se retire la
queue est plus ou moins abaissée. Le disque est assez e'galement
bombé dans toutes ses parties; aussi la ligne qui le circonscrit
horizontalement représente-t-elle un ovale ré^^ulier et non comprimé
en arrière de manière à rendre cette extrémité anguleuse,
comme cela existe chez la Tortue Géante et chez la Tortue
de Perrault.
Toutes les lames discoidales ont un point de leur surface plus
ou moins protubérant. Pour la première et la dernière de celles
qui constituent la rangée du milieu, ainsi que pour toutes les
costales, c'est assez près du bord supérieur que se trouve située
cette convexité qui est circulaire; tandis que sur les autres vertébrales
, où elle est élargie en travers, c'est sur le milieu même
de la plaque qu'elle est placée. La première dorsale, chez celte
espèce de Tortue, ainsi que nous le remarquerons dans la plupart
de celles qui vont suivre, a son diamètre transversal d'un
tiers plus grand que le longitudinal : elle est pentagone avec ses
deux bords latéraux légèrement obliques en dehors et son angle
intérieur fort obtus. La seconde et la troisième sont hexagonales
et à peu près deux fois aussi lai^ges que longues ; les deux
dernières ont également six pans; mais l'étendue du bord postérieur
de la quatrième est une fois moindre que celle du pan antérieur,
et ies deux côtés margino-limbaires de la cinquième n'ont
que la moitié de la largeur de ses autres bords. Les plaques
costales ressemblent à celles de l'espèce précédente. Il n'y a
jamais d'écaillé nucbale, et le pourtour à l'endroit où elle devrait
exister, est écbancré en Y. La suscaudale est simple et
rectangulaire : les margino-collaires se composent de cinq côtés,
parmi lesquels le latéral interne et le costal sont fort petits relativement
aux autres , puisqu'ils se trouvent contenus chacun
cinq fois, soit dans le bord vertébral ,soit dans le bord externe.
La largeur de celui-ci est le double de celle du côté qui s'articule
avec la première plaque margino-brachiale. La seconde de cenom
représente un quadrilatère dont le bord externe est un peu plus
grand que les trois autres séparément. La troisième paire des
plaques marginales est à quatre pans ; leur angle postéro-interne
est fort ouvert, l'antérieur externe droit et les deux autres
?)gus j niais Iç postérieur est pUis alQugé quç l'autre, et le som-'
OU ¿flERSÎTES- TORTUE. 11 7
met en est arrondi. La figure de la première margino-latérale
est celle d'un losange ; les deux margino-latérales suivantes sont
plusbautes que larges, quadrilatérales ou plutôt pentagones; car
leur bord supérieur forme un petit angle obtus , chez l'une en
avant, chez l'autre en arrière. C'est un rectangle que représente
la quatrième plaque margino-Jatérale. Quant à la cinquième ,
elle a six côtés, plus de hauteur que de largeur, son angle postéro
supérieur droit et l'inféro-antérieur aigu. Toutes les margino
fémorales sont carrées , la première et la seconde ayant
leur angle antéro-costal tronqué.
Antérieurement,"le sternum égale la carapace en longueur ;
et en arrière , la différence pour l'étendue dépend du plus ou
moins de courbure que prend le disque vers la queue. De ce
côté, les deux pointes qui terminent le sternum sont arrondies,
à cause de l'échancrui'e triangulaire qu'on y l'emarque, et
l'extrémité opposée est obtuse et fort épaisse ainsi que la postérieure.
L'espace existant entre les bords antérieurs de la carapace
et ceux du plasti'on est déjà considérable, mais pas encore
autant qvie chez les espèces que nous avons placées à la fin du
geni'e Tortue. La hauteur de cette ouverture qui est destinée au
passage des bras et de la tète équivaut à un peu plus de la moitié
de la longueur de la portion moyenne du sternum : celui-ci
a ses parties latérales ou ailes médiocrement longues et assez
relevées. Quant à la figure des plaques qui le recouvrent^ il
nous suffira de dire que les gulaires sont triangulaires, ayant
leur côté externe convexe, et que les abdominales seraient carrées,
si leur bord postérieur, vers son tiers externe , ne formait
un angle obtus ; toutes les autres ressemblent exactement à
celles des trois espèces précédentes. Les axillaires sont longues ,
étroites, semi-circulaires en dehoi'S , fixées par un grand côté
aux plaques pectorales; par un autre moins étendu à la dernière
margino-brachiale et à la première margino-latérale; eniln,
par un très petit, à la seconde paire de plaques sternales. Les
inguinales i-eprésentent deux triangles.
Aucune des lames cornées de l'individu de cette espèce que
nous avons maintenant sous les yeux n'offre la moindre trace
de stries concentriques.
Le front de la Tortue Noire est moins convexe que celui de
la Tortue Elephantine. Leurs mâchoires se ressemblent exactement.
Mais en comparant leurs plaques céphaliques on trouve