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TORTUES PÀLUDINES
particulièrement des faucons, ainsi que cela est évident
chez les Eniysaures.
^ Le cou de la plupart des Gryptodères est enveloppé
d'une peau lisse et nue qui n'est pas adhérente aux
muscles. Le genre des Émysaures est peut-être le seul
de cette subdivision qui porte sur le bout du museau
de vraies plaques écailleuses analogues à celles qui revêtent
!a surface du crâne et les côtés de la face des
Chei-siles, desThalassites et de quelques genres narmi
ies Pleurodères. Ce cou n'est jamais garni d'appendices
ou de tubercules aplatis de la peau, ainsi que cela
se voit au contraire chez un assez grand nombre d'espèces
de l'autregroupe des Élodites. Les Cinosternes,
ies btaurotypes etlesEmysaures sont les seuls qui portent
de petits barbillons sous le menton.
^ Excepté les Cinosternes et les Staurotypes qui
n ont que vingt-trois plaques marginales à la carapace,
toutesles autres Cryptodères enprésentent vingt-cinq.
II n y a non plus parmi elles que quelques espèces qui
manquent d'axillaires et d'inguinales. Les Émysaures
les Platysternes et une seule espèce d'Émyde ont une
rangee de plaques, au nombre de trois, entre les ster-
«ales et celles du pourtour. Il est remarquable aussi
q u a u c u n n a le cinquième doigt de la patte postérieure
muni d'un ongle de nature cornée. La membrane
cutanée qui constitue la palmure des pattes
étant plus ou moins développée suivant les espèces
c est en faisant l'histoire de chacune d'elles que nous
signalerons les différences notables qu'elle présente
chez quelques unes.
A l'intérieur, les Cryptodères portent un caractère
qui les distingue essentiellement des espèces de la seconde
sous-famille, c'est la manière simple et ordìl'i
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ou CHÉLONIENS ÉLODIÎES. 205
naire dont leur bassin est articulé à la face interne de
la carapace, par une symphyse cartilagineuse corres-
])ondante a l'os sacrum, étant tout-a-fait libre d'ailleurs
du côté du sternum, ce qui permet à plusieurs
de ces Chéloniens de mouvoir légèrement cette partie
de leur charpente osseuse, qui a peut-être par cela
même un peu moins de solidité; tandis que dans les
Pleurodères, le bassin est fixé d'une part au plafond
ou à la voûte formée par la partie postérieure du bouclier,
et d'autre part au parquet de la boîte osseuse, en
se soudant intimement a la face interne et postérieure
du sternum. j '
Cette particularité que nous n'avions pas eu occasion
de reconnaître , lorsque nous avons rédigé le
premier tableau synoptique général de l'ordre des
Chéloniens, qui se trouve inséré a la page 364
premier volume de cet ouvrage, nous engage à présent
à retirer de la sous-famille des Cryptodères, pour les
placer dans celle des Pleurodères, les genres Podocnémide,
Sternothère et celui que nous avons établi
sous le nom de Peltocéphale. Nous ne connaissions
alors en effet que des individus empaillés de manière
à laisser croire que ces animaux pouvaient dans
l'état vivant retirer en entier leur cou sous le milieu
de la carapace; mais depuis, ayant pu observer
une espèce de chacun de ces genres, conservée dans
l'alcool , nous avons reconnu notre erreur : c'est
pourquoi nous présenterons d'autres tableaux synoptiques
pour la classificaîion des genres de ces deux
sous-familles.
Nous commencerons l'histoire des Cryptodères
par celle du genre Cistiide , parce que l'une des
espèces que nous y rangeons, celle de la Caroline en