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TORTUES PALUDINES
Il n'en est pas de même du plastron^ qui offre au
contraire bien plus de modifications, sous le rapport de
ses formes et de la comparaison des pièces du sternum,
que les espèces delà famille des Chersites. Cette portion
inférieure du coffre osseux des Élodites n'est
jamais plus longue que la supérieure. Le plus souvent
, sa surface est tout-à-fait plane ; mais il arrive
quelquefois qu'elle présente une large , mais très légère
concavité. Nous ne savons pas si cela est de
même pour toutes les Élodites ; mais nous nous sommes
assurés que chez la Cistude commune, et chez quelques
autres espèces, c'est le signe distinctif du mâle.
Dans les Élodites, les ailes, ou les parties latérales
du sternum, sont beaucoup plus courtes et moins relevées
que chez les Chersites. Quelquefois même elles
né le sont pas du tout, ainsi qu'on le voit dans 1'^-
mjsaure, chez laquelle le sternum s'articule, comme
celui des Thalassites, sur un cartilage par le bord interne
de la carapace. Mais à l'exception des Cistudes,
chez lesquelles il est retenu là par un ligament
élastique qui lui permet un petit mouvement ; dans
tous les autres genres d'Élodites, le sternum est toujours
fixé solidement à la carapace par une symphyse
serrée, ou par une suture osseuse, soit qu'il se compose
d'une seule pièce solide ou de plusieurs, lesquelles
sont mobiles entre elles.
En effet, tantôt ce plastron est divisé en deux portions
à peu près égales par un ligament serré qui
leur sert de charnière, tel est le cas des Cistudes-,
tantôt il offre trois pièces, dont les deux extérieures
sont fixées chacune par une articulation ligamenteuse
à la portion moyenne, qui seule est soudée à la
carapace : tels sont les plastrons des Cinosternes, En-
OU CHÉLONIËNS ÉLODITES. Î8 5
fin, il est deux genres, l'un parmi les Pieurodères, celui
des Sternothères, l'autre , celui des Staurotypes,
parmi les Cryptodères , qui, de même que les Pjxides
de la famille des Chersites , offrent une moliilité remarquable
dans la portion antérieure de leur plastron.
Le sternum n'est jamais plus long que la carapace
; le plus souvent il est fort large et son pourtour
est à peu près ovale. 11 peut être arrondi à ses
deux extrémités , comme chez la Cistude de la Caroline
\ arrondi devant et échancré derrière , ainsi qu'on
le voit dans le Sternothère noirâtre. Mais chez le plus
grand nombre, le sternum esttronqué antérieurement,
et il est en même temps échancré derrière, ou bien
il offre une pointe obtuse h ses deux extrémités,
comme celui du Cinosterne Scorpioïde. Quelquefois ,
il est plus étroit derrière que devant, ainsi que nous
le f^iit voir la Chélyde Matamata et le Pentonjx du
Cap-, enfin il est disposé en forme de croix dans les
genres Émjsaure et Staurotype.
Quant aux plaques qui recouvrent la carapace, il
y a peu d'espèces parmi les Élodites, chez lesquelles
les stries concentriques et les aréoles centrales soient
apparentes. Celles dont les plaques en offrent de bien
marquées sont une Émyde, nommée à cause de cela
Centrata ou à ligues concentriques, la Cistude Européenne
et une autre Émyde qu'on nomme la Gentille
(Puchella). Ces plaques sont toujours au nombre de
treize sur le disque, de vingt-trois à vingt-cinq sur le
pourtour ou bord marginal, et de huit à treize sur le
sternum.
Nous ne parlerons ici que de la forme générale de
la tête dans les Élodites ; car elle présente trop de diiférences
de détails et des caractères trop importans
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