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GOO REPTILES SAURIENS.
écallleuse ou recouverte de petites lames cornées, di,
versement distribuées, soit en plaques minces et libres
sur une grande portion de leurs bords, soit sous la
forme de tubercules encliâssés dans l'épaisseur du
derme^ et quelquefois, mais plus rarement^ comme
quadrillés et cliagriiiés. Ils diffèrent par conséquent
des Cbéloniens, qui ont une carapace osseuse, et des
Batraciens, qui ont la peau nue et sans écailles.
La tctG est toujours confondue avec le cou : car il
n'y a pas de rétrécissement marqué entre ces régions.
Les branches des mâchoires sont soudées entre elles
sur la ligne moyenne ; l'inférieure s'articule sur un os
carré, libre et indépendant du crâne , excepté chez les
Crocodiles. La bouche, sans lèvres mobiles, largement
fendue, est toujours munie de dents enchâssées ou
soudées aux parties osseuses; le plus souvent elles
sont pointues, rarement tranchantes. La langue est,
charnue ; mais elle varie pour la forme , la longueur
et la mobilité j les yeux sont presque toujours protégés
par des paupières, et quelques genres seulement
manquent d'un méat ou trou auditif externe.
Tous respirent l'air en nature, et ils ont toujours
deux poumons ^ le plus souvent égaux en développement.
Les organes de la circulation sont semblables a
ceux des Serpens^ à l'exception du mode de la distribution
des vaisseaux, déterminée par l'absence des
membres chez ces derniers Reptiles.
Les mâles, sans y comprendre ceux du groupe des
Crocodiles, ont les organes génitaux externes doubles,
spécialement dans les parties qui font saillie au dehors.
Très peu d'espèces sont ovipares ; les oeufs pondus
par la plupart sont protégés par une coque calcaire;
ORGRANES DU MOUVEMENT. 601
ils sont toujours distincts les uns des autres, et les
petits qui en sortent ont déjà les formes générales et
l'organisation qu'ils doivent conserver.
Les Sauriens sont donc absolument distincts de tous
les animaux vertébrés et même des autres Reptiles,
tant par leur conformation apparente que par leur
structure intérieure ; mais ces formes et cette organisation
détei^minent des particularités dans les moeurs,
dans les habitudes et dans la manière dont ils exercent
quelques unes de leurs facultés. Ce sont ces modifications
que nous nous proposons de faire connaître, en
exposant les variétés que présentent leurs organes et
les changemens divers qu'ils entraînent dans l'exercice
de leurs fonctions.
§ L DES ORGANES DU MOUVEMENT.
La plupart des Sauriens ont le corps tellement arrondi
et allongé , qu'ils ressemblent, ainsi que l'avait
déjà fait remarquer Aristote, à des Serpens auxquels
on aurait ajouté des pattes(i).Parmi tous les Reptiles,
ce sont ceux qui, sans contredit, se rapprochent le
plus des Mammifères, par la variété et la rapidité de
leurs mouvemens divers^ surtout si on compare ce
mode de progression à celui des Chéloniens et de
ceux des Batraciens qui ont une queue. H y a en
effet parmi les Sauriens des genres entiers, ou quelques
espèces, qui jouissent de plusieurs modes de
progression ; car ils peuvent ramper, marcher, courir,
grimper, nager^ plonger et voler.
( ! ) ANISTOTE. Histoire des Animaux, livre 2 , chap. 17. Voyez au
resle le texte grec, que nous avons cité tome \ du présent ouvrage, page
227, 2" alinéa de ia note 'I.
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