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TOIITUES FLUVI.^LÉS
ment pour nager à la manière des raies, ce qui est absolument
impossible vu l'absence des muscles.
M. Gray, dans son Synopsis, a bien établi ce même
genre sous le nom d'Eîuyda^ mais il y a trop de rapports
de consonnance avec le genre -Émj^^que nousaurions
été obligés d'appeler également i^mjj^Je en français;
voilà pourquoi nous avons employé le nom de
Cryptopode, car il est parfaitement propre à exprimer
les caractères essentiels de ce genre.
Nous ne sommes donc pas les premiers qui ayons
reconnu la nécessité de former dans cette famille,
déjà indiquée par M. Fitzinger, deux genrestout-à^fait
distincts, celui des Trionyx et celui des Cryptopodes,
Mais comme ce nom de Trionyx indique une disposition
qui est la même dans toutes les espèces des deux
genres, nous avons, dans l'intérêt delà science ^ et
malgré l'inconvénient de changer ainsi la nomenclature,
donné aux Trionyx le nom générique de Gjmnopode
par opposition à celui de Cryptopode, qui indique
pour l'un et l'autre genre une particularité dans
la manière dont les pattes s'adaptent et s'unissent
à la carapace.
Ainsi les Tortues fluviales ou Potamites, qui toutes
ont trois ongles seulement h cliaque patte, peuvent
être essentiellement caractérisées par les particularités
suivantes :
Tortues à carapace molle, couverte d'une peau
flexible et comme cartilagineuse dans tout son pourtour,
soutenue sur un disque osseux, très déprimé, à
surface supérieure ridée par des sinuosités rugueuses ;
côtes à extrémités sternales libres; tête allongée,
étroite; narines prolongées en un tube court, terminées
a Vextrémité par un petit appendice charnu ,
ou éHÉLONIÉÎfS POTAMITES. 4d7
mobile comme celui de la trompe de Véléphant; md'
choires tranchantes, presque nues, garnies en dehors
de replis de la peau en forme de lèpres ; yeux saillans,
rapprochés, obliquement dirigés en haut ; cou
arrondi , rétractile , à peau libre, engainante ou non
adhérente ; plastron court en arrière, mais dépassant
la carapace sous le cou, non entièrement osseux au
centre, non réuni à la carapace par de véritables
symphyses ; queue courte, épaisse; membres antè-^
rieurs et postérieurs courts, trapus, déprimés, à pattes
très larges, bordées et prolongées en arrière par la
peau , à trois doigts seulement, munis d'ongles forts,
presque droits, creusés en gouttière en dessous , les
deux autres doigts sans ongles, soutenant les mem^
branes natatoires.
Tous ces caractères sont en effet positifs, comme
nous allons le faire voir, en examinant avec plus de
détails cliacune de ces particularités et en les comparant
avec les observations que nous avons déjà eu occasion
de faire.
L'absence absolue d'écaillés sur le bouclier et sur
le plastron, enfin sur toute la superficie du tronc,
n'appartient réellement qu'aux Tortues de cette famille,
surtout si l'on y ajoute que le pourtour de la
carapace est mou , à bords minces, comme cartilagineux
et tout-à-fait distincts du sternum. Dans le genre
Sphargis, autrement dit dans la Tortue à cuir, car
c est la seule espèce connue dans ce genre, une peau
coriace est aussi étendue sur les os du bouclier et da
plastron, mais les bords en sont arrondis et épais.
D'ailleurs tous ces Cbéloniens Thalassites ou mârins,
ont les pattes inégales en longueur et changées en palettes
j les antérieures surtout sont atténuées à leur
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