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80 TORTUES TEHRESTRES
tout à l'heure : nos autres exemplaires viennent d'Afrique i
n'en point douter. Deux faisaient partie des riches re'coltes
zoologiques faites au cap de Bonne - Espe'rance par feu de
Lalande , et le troisième a e'te' envoyé du Se'ne'ga! au Muséum
d'histoire naturelle par une des personnes attache'es à l'administration
de cette colonie. Nous savons d'ailleurs que M. Rup.
pel a aussi trouve' cette espèce en Abyssinie, et notamment les
deux individus que nous avons déjà cités et qui sont déposés
dans le musée de Francfort.
OBSERVATIONS. Depuis Miller, qui le premier a fait connaître
la Tortue Sillonnée, aucune figure ni aucune description
originale autre que la sienne n'en avait été faite, lorsqu'en 1818
on peignit pour la collection des vélins du Muséum un des deux
individus rapportés vivans par de Lalande, et lorsqu'en 4 851,
M. Gray, reconnaissant l'erreur qu'il avait commise en citant
dans son Synopsis, comme simple variété de la Testudo Radiata,
un des individus de notre collection, décrivit avec quelques détails
ceux du Musée de Francfort dans les additions et corrections
mises à la fin de ce même Spiopsis Reptilhtm.
Toutefois, ainsi que l'auteur de ce livre se plaît à l'avouer
lui-même, c'est à M. Ruppel qu'appartient tout entier le mérite
d'avoir reconnu que les deux Tortues, recueillies par lui en
Afrique, se rapportaient exactement à la description de la
Testudo sulcata de Shaw, et par conséquent à la figure de Miller,
d'après laquelle celle-ci a été f^ravée.
Schneider qui, ainsi que tous les autres erpétolqgistes postérieurs
à Miller, n'a parlé de la Tortue Sillonnée que d'après cet
auteur, ou, ce qui revient au même, d'après Shaw, a changé son
nom en celui de Testudo calcarata, qui fut d'abord adopté par
13echstein, dans sa traduction allemande de l'Histoire des quadrupèdes
ovipares de Lacépede, et vingt ans plus tard par Merrem,
qui cite fort à tort comme synonyme de la Chersine calcarata, la
Testudo tessellata major de Grew, laquelle n'est autre que la Teitudo
radiata de Shaw»
8. LA TORTDE NEGRE. Testudo Nigrita. Nob.
^ CARACTÈRES . Carapace noire, ovale, convexe, échancrée anterieurement,
dentelée sur les bords; test sans plaque nuchale, la
OU CHERSITES. G. TORTUE. 8. 8-1
suscaudale simple. Sternum échancré triangulairement en arrière,
à ailes longues. Écailles antéro-brachiales imbriquées,
coniques. j
SïNONïMiK. Testudo indica. Aut.
Testudo indica Junior. Gray, Synop. Rept. pag. 9.
DESCRIPTION.
FORMES. On ne peut véritablement placer ailleurs qu'auprès
de la Tortue Sillonnée cette espèce qui lui i-essemble par la
forme de sa carapace, bien qu'elle soit plus convexe, et par ses
écailles antéro-brachiales, qui, moins grosses, il est vrai, sont
également coniques et imbriquées. Cependant on l'avait confondue
jusqu'ici, pi'obablement à cause de sa couleur noire, avec
notre Tortue Eléphantine, dont elle se distinj^ue suffisamment,
à part d'autres caractères que nous ferons connaître toutà
l'heure, par l'absence des plaques de la nuque et la forme
conique des écailles biachiales, qui sont toujours plates, arrondies
et non imbriquées chez cette dernière et chez les espèces
qui lui ressemblent le plus.
L'ovale que décrit le contour de la carapace est court et par
conséquent assez large; il est convexe devant et derrière, droit
ou très peu courbé sur les côtés du corps, et rentré en dedans
entre la quatrième et la cinquième plaque margino-latérale
Bien qu'au dessus du cou, des bras et des cuisses, le limbe
soit incliné obliquement, tandis qu'il est presque perpendiculaire
sur les côtés et à l'extrémité postérieure du corps, les
margino-collaires et les trois margino - latérales antérieures
offrent cependant une surface légèrement convexe, et les
écailles margino-fémorales constituent par leur concavité une
sorte de gouttière dont l'inclinaison est dirigée du côté de la
plaque suscaudale, qui est convexe. Le long des flancs, il règne
une petite arête saillante, ce que l'on observe tout au plus chez
les jeunes Tortues de l'Inde, dont les côtés du corps, dans les
individus adultes, sont toujours arrondis. Outre l'échancrure
en V, pratiquée au-dessus du cou, il existe sur toute l'étendue
des bords libres de la carapace, d'ailleurs minces et îranchans,
des dentelures triangulaires plus ou moins profondes.
Les plaques du bouclier supérieur, quant au nombre de»
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