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644 KEPTII.E.S SAURIEKS. -
bord anlérieurj silué à la base de la langue, se relève
pour former uu pli saillant au devant de la {flotte.
Dans les autres familles, l'hyoïde est beaucoup plus
compliqué dans sa composition , et il se rapproche de
celui des Oiseaux ; d'abord sa portion moyenne se prolonge
dans la base de la langue et devient un os lingual.
M. Cuvier ayant décrit avec soin et fait figurer
toutes ces parties , nous devons renvoyer a son ouvrage
le lecteur qui mettrait quelque intérêt à cet
examen anatomique (i). On verra quelles diversités
offrent à cet égard les Varans , les Sauve-Gardes, les
Iguanes, les Dragons, les Geckos, les Lézards, les
Scinques, et surtout les Caméléons, par le nombre des
cornes ou des appendices qui servent k donner attache
aux muscles ou à soutenir les parois de la gorge pour
former des goitres, des fanons ou des replis divers (2).
Les organes glanduleux destinés à sécréter lasalif^Cf
comme humeur envisquante, ne sont pas très développés
chez les Sauriens. Ils forment plutôt des
cryptes ou des follicules qui s'ouvrent sur les bords
extérieurs des gencives et sur le pourtour des attaches
delà langue, que de véritables glandes sécrétoires
munies d'un conduit. M. Du g è s les a décrites dans
les Serpens (3), et M. B o j a n u s chez les Tortues (4), et
elles ont ici de grands rapports. Cependant dans plusieurs
espèces du genre Varan on a observé de vérita-
(1) Voyez Cuvier. Ossemens fossiles; lotne 5, 2® partie, page 280, et
pl.1,iig. \ à 8.
(2) Bell, sur le goitre des Auolis, Annales des Scienc. natur.,tome 7,
pûg. 131.
(0) Dugks. Annales des Sciences naturelles, 1827 ; tome 12, page 337.
(3} Bojanus. Anatome Testudinis^ ')82î j pl. 2(5 j n»' 140 et 141,
NUTRITION, DIGESTION 645
bles glandes salivaires très développées ; elles sont situées
sous la mâchoire inférieure, en dehors des deux
branches. Les petits grains qui les constituent fournissent
des canaux grêles qui viennent aboutir dans la
bouche près des gencives.
Le canal digestif est généralement peu étendu en
longueur; il commence dans la bouche, là où finit le
palais. Car, à l'exception des Crocodiles, il n'y a
dans les Sauriens ni épiglotte, ni rien qui ressemble
au voile du palais : il n'y a même pas de véritable
pharynx. L'oesophage se confond presque toujours
avec l'estomac, sans qu'on puisse distinguer une sorte
de cardia. Cependant chez les Iguanes, le premier
tube éprouve une dilatation brusque ; tandis qu'il n'y
a presque plus de différences entre l'estomac et l'oesophage
chez les Caméléons, les Geckos, les Polychres,
et une à peine sensible dans le Monitor ou Sauve-
Garde d'Amérique. L'estomac est en général retenu
sur la colonne vertébrale par un repli membraneux,
qu'on regarde comme un mésentère. Chez les Crocodiles
cette membrane séreuse est soutenue par des
fibres plus fortes; elle fait l'office d'une sorte de diaphragme
qu'on ne retrouve plus chez les autres Sauriens.
Dans les mêmes Crocodiles, l'estomac, dont les
tuniques sont fort épaisses, forme une poche arrondie;
dans les Dragons c'est une sorte de poire dont le sommet
de la partie conique est opposé à l'oesophage ; chez
les Caméléons, l'estomac est petit et recourbé sur
lui-même.
Chez les Geckos, les Caméléons et les Polychres,
il n'y a pas de véritable pylore, cependant il existe un
réti'écissement dans les membranes qui prennent là
une plus grande épaisseur.
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