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les genres des Sauriens qu'on a nommés Geckos et
Phrynocépliales.
D'après ces diverses considérations, il est facile de
présenter en peu de mots les caractères différentiels
ou ceux qui sont uniquement destinés à faire distinguer
les Sauriens d'avec les Reptiles de chacun des
trois autres ordres.
E n effet, ils diffèrent des Cliéloniens par le défaut
d'une carapace, puisque leurs vertèbres dorsales ne
sont pas soudées entre elles, et que leurs côtes sont
mobiles; parce qu'ils ont des dents et non un bec de
corne ; parce que leurs épaules et leur bassin ne sont
pas recouverts par les vertèbres, et enfin parce que
leur cloaque présente une fente transversale au lieu
d'un orifice allongé et arrondi.
Les notes essentielles qui peuvent ensuite les faire
séparer des Ophidiens, sont les considérations suivantes
: le mode d'articulation du corps de leurs
vertèbres, qui n'offre pas antérieurement de portion
sphérique ; l'existence constante d'un [sternum et des
os de l'épaule, et le plus souvent du bassinet des pattes
; la présence de deux poumons également développés
; celle des paupières et le plus ordinairement
du conduit auditif externe, ainsi que la soudure ou
l'immobilité des pièces qui constituent l'une et l'autre
mâchoire chez ces Reptiles.
E n troisième lieu, les Sauriens peuvent être distingués
des Batraciens, parce que leur tête est unie à l'échine
par un seul condyle ; que leurs côtes se joignent
constamment à un sternum; que leurs pattes sont
munies d'ongles cornés ; que leur corps est le plus
souvent protégé par des tégumens écailleux ; que les
mâles ont des organes génitaux destinés au rappro-
SAURIENS EN GENERAL. 57 7
chement des sexes ; que leurs oeufs ont une écale calcaire,
et que les petits en sortent avec les formes qu'ils
doivent conserver pendant le reste de leur existence.
Lorsque dans le premier volume de cet ouvrage
( page 282) nous avons exposé l'histoire littéraire de
l'Erpétologie, nous avons eu occasion de faire connaître
comment les auteurs avaient systématiquement
distribué par genres les Reptiles de l'ordre des Sauriens.
Nous n'aurons donc qu'à l'appeler ici les résultats
principaux de cette classification.
Linné n'avait établi parmi les Amphibies que les
deux genres Dragon et Lézard; Laurenti les partagea
en onze autres qu'il caractérisa assez bien et qu'il désigna
sous des noms particuliers. Ce fut M. Alexandre
Brongniart qui, en 1799, forma l'ordre qu'il désigna
sous le nom de SAuraENS.
La plupart des naturalistes allemands ont préféré
réunir dans un même ordre les B.eptiles écailleux,
Lézards et Serpens, qu'ils ont désignés sous les noms
de PHOLIDOTES OU SQUAMMEUX. Cette division fut employée
d'abord par Oppel, puis par Merrem, qui en
sépara les Crocodiles pour en former un ordre distinct
sous le nom de CUIRASSÉS ( Loriccua ). Fitzinger
adopta la même division, ainsi que M. de Blainville,
qui les désigna sous d'autres noms, savoir : les
EMYDO-SAURIENS pour les Cuirassés, et les SAUROPHIENS
OU BIPÉNIENS pour les Pholidotes.
Wagler n'a pas été aussi heureux, quant à la classification
qu'il a proposée dans cette partie de son travail,
que pour celle qui concerne les Chéloniens. D'abord
les ordres qu'il a établis ne sont pas rangés dans
une série naturelle, car il place les Orvets {Ancjiies)
après les Serpens, et ceux-ci après l'ordre qui com-
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