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512 TORTUES MARINES
La forme générale de la tête paraît être la même
dans les Tlialassites et les Cliersites. Elle est presque
carrée dans la partie moyenne correspondante aux
orbites. C'est-a-dire que la hauteur est à peu près semblable
à la largeur, quoique lat éralement elle offre des
plans déclives ; mais les Potamites et la plupart des
Élodites, surtout ceux de la sous-famille des Pleurodères,
ont la tête plus déprimée en arrière et quelquefois
la largeur du crâne, prise vers les deux tiers postérieurs,
excède de quatre fois la hauteur verticale.
Cuvier a parfaitement saisi et exprimé sur la planche
XI, fig. I à 4J. dans la deuxième partie du tome cinquième
de ses Recherches sur les ossemens fossiles, le
principal caractère de la structure de la tête chez les
Tlialassites. Ainsi qu'il l'exprime, c'est que les bords
de leurs os pariétaux, frontaux, postérieurs, et de leurs
mastoïdiens, temporaux et jugaux, s'unissent entre
enxet avec la caisse pour couvrir toute la région de la
tempe, d'un toit osseux qui n'a point de solution de
continuité, et sous lequel les muscles temporaux se
trouvent à l'abri et rencontrent un point d'attache très
résistant pour agir sur la mâchoire. En outre le museau
est plus court que dans les autres Chéloniens; leurs
orbites plus grandes, leur cavité nasale plus petite et
plus large que longue. Nous avons indiqué, à la
page 4o3 et suivantes du premier volume, la disposition
des mâchoires et leur mode d'articulation (i).
(1) On trouve de très bonnes figures de la têle osseuse de plusieurs
espèces de Tlialassites dans les ouvrages suivans :
SCHNEIDER , Nalurgeschlchle der Schildkröten, 1783, pl. 2.
ULÏIICH, Dans ses Recherches sur les os de la lète el sur leur
OU CHÉLONIENS THALASSITES. 51 5
Nous ne pousserons pas plus loin cette comparaison,
que nous pourrions faire également porter sur les vertèbres
du cou et de la queue, lesquelles donnent à ces
parties plus ou moins de longueur et de mobilité. Nous
avons indiqué ces particularités, qui contribuent tant k
modifier les habitudes, lorsque nous avons exposé les
caractères généraux de chacun des ordres. Nous rappelons
seulement à cette occasion , que les Tlialassites
ont, en général, la queue très courte et qu'ils ne s'en
servent pas pour aider leurs mouvemens dans l'action
du nager.
Les Tortues marines ne paraissent guère sortir de
l'eau qu'à l'époque de la ponte : on dit cependant de
plusieurs espèces, qu'elles viennent pendant la nuit se
traîner sur les rivages de quelques îles désertes, et
qu'elles gravissent les bords des rochers isolés en
pleine mer pour y paître ou venir brouter certaines
plantes marines qu'elles recherchent beaucoup. Dans
quelques parages tranquilles, même à sept ou huit
cents lieues de toute terre, on aperçoit quelquefois
à la surface des flots, des Tortues étalées et dans l'immobilité
la plus absolue , comme si elles étaient privées
de vie, on croit qu'elles prennent cette position
pour se livrer au sommeil, et nous verrons plus tard
qu'on sait profiter de cette circonstance pour s'en emparer.
Toutes ont la faculté de plonger long-temps, et
correspondance dans les divers animaux, en particulier dans la
Tortue.
S P I X . Dans sa Céphalogénésie, pl. 1 el 2 , fig. 5.
BOJAKUS. Dans le Parergon ou Appendice à son ouvrage sur l'anatomie
de la Tortue d'Europe, fig. 192.
BEPTTLESj II. 55