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252 TORTUES PALXJDINES
vrenl les flancs, et les plus larges celles sous lesquelles se retirent
les pattes. La pente du pourtour, à droite et à gauche du
cou, est assez rapide; celle des côtés du corps, prenant sa direction
en dehors, l'est un peu moins ,; mais on remarque qu'au
dessus des cuisses le pourtour est légèrement voûte', et qu'en
arrière des cuisses, tout en s'inclinant vers les suscaudales qui
sont convexes , il forme ordinairement la gouttière. Le bord externe
du cercle qui entoure le disque de la carapace est échancré
à sa partie médiane postérieure et quelque peu dentelé entre
celle-ci et celle qui correspond à la plaque inguinale ; il est replie'
verticalement au dessus des ailes sternales, et garni en avant de
trois peintes dontune obtuse et deux anguleuses, produites, l'une
par l'extrémité libre de la nuchale, les deux autres par un des
angles de chaque plaque margino-collaire.
La surface du disque, loin d'être lisse, est au contraire très
inégale, en ce que les cinq vertébrales, dans le sens de leur
longueur, sont coupées par une large carène, arrondie, géne'ralement
moins saillante en avant qu'en arrière ; en ce que
les aréoles, bien que petites, sont très de'primées ou même
enfoncées, en ce que celles des costales ont ordinairement une
petite pointe au milieu ; en ce que le bord postérieur des quatrièmes
lames latérales forme une saillie ou un bourrelet d'autant
plus apparent que l'animal est plus âgé; enfin, en ce que
toutes les écailles supérieures qui sont couvertes de stries concentriques,
étroites, profondes et onduleuses, sont elles-mêmes
coupées en travers par d'autres sillons s'étendant du bord des
aréoles à celui des plaques. La position des aréoles varie ellemême
suivant les plaques où elles se trouvent. Les aréoles des
plaques vertébrales , par exemple , sont situées au milieu, et
très en arrière , de sorte qu'elles se trouvent naturellement divisées
en deux par la portion la plus saillante de la carène qui
surmonte leur écaille. Les aréoles costales, à l'exception de
celles de la dernière paire , ne sont pas autant rapprochées du
bord postérieur, mais elles le sont plus du supérieur que de
l'inférieur; cela fait qu'elles sont placées presque dans un angle
de leur plaque comme les aréoles marginales; mais avec cette
différence que les unes occupent le coin postéro-supérieur, et les
autres le coin postéro-inférieur.
Le profil de la carapace est une ligne droite horizontale
qui, en ayant et au niveau de la première arépk dorsale.
OU ¿LODÎTES. G. ÉMYCE. 5. 255
s'abaisse sur le cou par un angle très ouvert, et qui, après la
quatrième écaille vertébrale^ se continue vers la queue, soit en se
courbant légèrement, soit en suivant une pente oblique. Yue de
face, la carapace de cette espèce d'Émyde présente chez certains
individus un cintre très surbaissé vers sa partie moyenne, tandis
que chez d'autres elle se montre anguleuse, ou comme nous
disons, tectiforme.
La première plaque vertébrale est pentagone-oblongue; elle
est rattachée à la nuchale par le sommet d'un angle obtus; mais
elle en offre deux droits du côté opposé. Elle est plus large en
avant qu'en arrière chez les jeunes sujets ; elle y est plus éti-oite
au contraire quand les individus sont vieux. Les trois plaques
suivantes sont hexagones et près d'une fois plus étendues dans
le sens transversal que dans le longitudinal ; l'une d'elles, la
quatrième, a le bord postérieur de moitié moins élargi que l'antérieur.
La cinquième a, comme les autres, six pans, par trois
desquels elle tient aux marginales; par les deux plus grands aux
costales, et par le sixième, qui forme ordinairement un angle obtus,
à la vertébrale qui la précède.
La première plaque costale est heptagone triangulaire, ayant
sa face vertébrale antérieure placée presque parallèlement à
l'axe du corps et beaucoup plus courte que sa face costale; ses
côtés marginaux sont si peu anguleux, qu'ils constituent pour
ainsi dire un seul bord curA iligne. La seconde et la troisième sont
plus hautes que larges; toutes deux sont unies aux vertébrales par
un bord obtus-angle, mais fixées en bas, l'une par im seul côté,
l'autre par trois. La quatrième costale , moitié moins grande que
les trois premières, est pentagone ou hexagone, suivant qu'elle
s'articule inférieurement avec deux ou avec trois plaques marginales.
La plaque nuchale est oblongue, très étroite , semi-cyîindrique
; les margino-collaires qui la touchent sont pentagones.
Chaque écaille margino-latérale est rhomboïdale ; mais toutes
les autres limbaires sont plus ou moins régulièrement rectangulaires
ou carrées.
En arrière, le plastron, profondément échancré en V, se laisse
un peu dépasser par la carapace ; mais à l'autre bout il est aussi
long qu'elle, est coupé presque carrément et ses angles sont rabattus
à droite et à gauche. Les ailes en sont très peu élargies et
subcarénées dans les individus de moyenne taille ; mais arrondies
çhez cçux qui ont acquis leur entier développement. Leur Ion