li M
i
1.
t
¿Ht'
N 4
m
648 REPTILES -SAUÏUEIÎS.
iinero embraiie séreuse qui représente un véritable péricarde.
Cette poclie est située au dessus des deux lobes
du foie et entre les racines des poumons. Ce coeur a
deux oreillettes à parois évidemment épaissies par des
colonnes musculaires : elles occupent la région supérieure
du ventricule, qui cependant à l'extérieur paraît
être unique , quoique à l'intérieur il y ait des loges;
mais les cloisons qui les séparent, n'étant pas complètes,
permettent ou favorisent certaines communications
que nous ferons connaître.
L'oreillette qui est située à droite, et qui est la plus
développée, reçoit en effet les deux veines-caves supérieures
et en outre la grosse veine-cave inférieure, ainsi
que les veines coronaires. Cette première cavité laisse
passer le sang qu'elle contient dans la poclie droite du
ventricule. On voit là une sorte de bouche garnie de
deux lèvres ou membranes, qui peuvent, en s'écart
a n t o u en se rapprochant , faire l'office d'une valvule
mitrale. Parvenu dans le ventricule droit, le sang -
veineux ne peut en sortir que par deux orifices ; l'un ,
présentant une fente en croissant^ est l'origine d'une
artère particulière destinée à porter le sang noir qu'elle
contient dans un sinus commun, qui est comme une
sorte de canal intermédiaire], où il se mélange au sang
artériel contenu dans l'aorte descendante ; le second
orifice, qui livre sortie au sang veineux de l'oreillette
droite, est garni de deux valvules sigmoïdes. C'est l'origine
de l'artère veineuse pulmonaire qui forme deux
troncs destinés à porter le sang dans ces organes aériens
pour l'artérialiser, pour le changer en sang rouge
ou essentiellement nutritif et excitant.
L'oreillette gauche, moins volumineuse que la
droite, reçoit le sang artériel qui lui est tranmis par
m m
NUTRITION , CmCTJLÀTION. 649
les veines pulmonaires. Cette poche, par sa contraction,
force ce sang rouge à passer dans la seconde
cavité du ventricule, lequel le dirige en grande partie
dans une sorte de sac aortique d'où proviennent
les deux carotides qui vont à la tête et à toutes les
parties sujiérieures ou antérieures du tronc, et de
plus l'aorte qui, ainsi que nous venons de le dire,
reçoit, avant de se porter dans les régions inférieures,
le sang veineux qui n'a pas été admis dans les artères
destinées à le porter aux poumons.
On voit donc qu'il y a ici une circulation semi-pulmonaire
, puisqu'il n'y a guère que la moitié du sang
qui puisse être admise à l'acte de l'artérialisation ou de
l'hématose pulmonaire.
Dans les autres Sauriens, et en particulier dans le
Lézard, le sang veineux arrive par un tronc commun
dans l'oreillette droite, à peu près comme dans les
Chéloniens, tandis que le sang artériel se rend directement
dans l'oreillette gauche. Le ventricule qui
reçoit ce sang est partagé en deux régions communiquant
entre elles h l'aide d'une cloison membraneuse et
fibreuse flottante, mais retenue par des cordons tendineux
qui lui permettent cependant devenir s'appliquer
sur les orifices auriculo-ventriculaires. Il résulte
de cette disposition que le sang artériel et le veineux se
mêlent dans cette cavité du ventricule, dont ils sortent
ainsi combinés pour former, i'' une sorte d'aorte
ascendante qui fournit les artères carotides et brachiales,
ainsi que la crosse aortique droite; 2° une
branche principale, ou tronc, qui est l'aorte gauche;
3° un tronc qui fournit les deux artères pulmonaires.
C'est encore, comme on le conçoit, une sorte de
circulalion pulmonaire partielle, et qui ne peut être