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C 2 4 RE P T I L E S SAURIENS;
cornée extérieure et continue, qui prend le nom d'épiderme.
Son épaisseur varie ; elle suit au deliors toutes
les saillies et les enfoncemens qui se remarquent à la
surface. On leur donne en général le nom d'écaillés ;
mais ses formes, sa structure et ses dimensions présentent
la plus grande diversité.
Le derme est véritablement la portion la plus solide
de la peau : c'est lui qui forme et qui semble déterminer
toutes les apparences diverses et les modifications
que sa surface présente. Les deux autres couclies
extérieures suivent les creux et les reliefs qui ont
fait donner à la surface des tégumens les noms sous
lesquels on les désigne, quand on dit que le corps
est lisse, ridé, strié, cannelé, sillonné, quadrillé, verticillé;
ou quand on l'indique comme étant rude,
rugueux, tuberculeux, verruqueux, épineux, écailleux,
caréné, bordé, frangé ou crêté.
Le corps muqueux est la couclie vasculaire réticulée
dans les mailles de laquelle se dépose la matière
colorante; celle-ci présente, pour les teintes et
les nuances de la substance qu'on appelle pigmentum,
d'innombrables modifications, qui varient tellement
qu'outi-e les couleurs primitives, k partir du noir et
du blanc, on y retrouve toutes les mutations que peut
éprouver la lumière dans ses trois teintes premières ,
du bleu , du rouge et du jaune ; mais qui , mêlées diversement,
produisent l'indigo , le violet, l'orangé,
et surtout la couleur verte dans toutes ses dégradations
et ses mélanges plus ou moins purs ou ternes,
couleur qui est la livrée la plus commune dans la race
des Sauriens.
L'épiderme des Lézards se renouvelle plusieurs fois
dans l'année, au moins chez les espèces de noire cli-
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S E N S I B I L I T É , TOUCHER. G2 5
mat, principalement au premier printemps : aussi à
cette époque les couleurs de la peau sont-elles en général
beaucoup plus vives dans les deux sexes, mais
surtout chez les mâles. Dans ces sortes de mâles, Tépiderme
se détaclie ordinairement par lambeaux ou
en lames, qui présentent sur leur surface cutanée des
saillies et des enfoncemens disposés en sens inverse
des parties sur lesquelles elles étaient appliquées. On
voit ainsi évidemment que les diverses sortes d'écailles
ou de tubercules étaient véritablement formés,
soit par le prolongement du derme , soit par les tissus
cornés ou osseux qui se sont développés dans son
épaisseur.
On a donné des noms divers à ces apparences, à
cette disposition de la peau et par suite aux plaques
cornées qui la recouvrent, suivant les diverses régions
où elles sont très sujettes k varier dans les différens
genres et même dans les espèces, mais d'une manière
constante ; de sorte qu'on les a distinguées les unes des
autres d'après ces nombreuses variations. Il devient
donc important d'en présenter ici l'énumération.
Quelle que soit la forme des petits compartimens
que l'épiderme emprunte de la peau, en se moulant
pour ainsi dire sur ses saillies, ou en s'enfoncant dans
ses plis divers, et soit qu'on les nomme plaques, tubercules,
épines, écussons ou écailles; on les désigne
d'après leur situation sur le crâne, le museau, les narines
, les sourcils, les tempes^ les mâclioires', les
lèvres, le cou, le gosier, la nuque, le dos, la poitrine,
le ventre, les flancs, la queue, etc., par des
épilliètes qui se répètent souvent dans la description
des individus. Voilà pourquoi nous allons les faire
connaître ici dans l'ordre de rénuméralion qui pvéÏ
I E P T I L E S . II. ^^
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